Plus de 450 femmes ont choisi d’adopter le style d’accouchement libre, dit ‘’humanisé’’, par différentes positions sur tatami (natte traditionnelle), débout, accroupie, en décubitus latérale ou à genou, a relevé vendredi le médecin-chef du district sanitaire centre de Dakar, Gaspard Kamara.
D’après docteur Ndèye Magatte Ndiaye, ces pratiques sont reconnues par l’évidence scientifique et, dit-elle, ''la science a démontré que c’était plus favorable au bon déroulement de l’accouchement et à la protection de l’enfant par rapport à certains risques''.
Docteur Ndiaye qui recevait la vice présidente de la JICA, Yanagisawa Kae, en visite au centre de santé Gaspard Kamara, a fait comprendre que ces positions aident la femme à vivre son instinct et la physiologie de son corps.
‘’Ce qu’il faut retenir, c’est qu’avec cette méthode, la femme maitrise son corps et souffre moins de douleur, parce qu’elle bénéficie d’un accouchement naturel pratiqué dans des conditions où l’aspect médical est vraiment mis au devant'', a expliqué le spécialiste.
‘’Ce sont des soins de qualité qui sont assurés comme si la femme était dans une salle d’accouchement standard'', selon le médecin-chef du district sanitaire centre de Gaspard Kamara.
Ndèye Magatte Ndiaye souligné que le projet d’accouchement libre est mise en œuvre au Sénégal depuis avril 2014 et durant tout le processus Gaspard Kamara a bénéficié de l’accompagnement de la Jica Sénégal.
Elle a également cité le Projet de renforcement de la des soins de Santé maternelle et néonatale (PRESSMN2) piloté par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, ainsi que part des coopérants japonais.
Docteur Ndèye Magatte Ndiaye se réjouit du fait que le personnel de santé se soit approprié le projet ''parce que l’accouchement humanisé est une des mesures qui mobilise l’ensemble des conditions permettant à la femme d’être à l’aise et de vivre l’accouchement comme un événement heureux''.
D’ailleurs dit-elle, la particularité de l’accouchement humanisé fait que maintenant la femme peut choisir une personne qui pourra l’accompagner à l’intérieur de la salle d’accouchement. ''Et, ca peut être son mari, sa belle mère, son amie, sa belle sœur ou un personnel de santé''.
Selon Ndèye Magatte Ndiaye, le volume d’accouchement au centre de santé de Gaspard Kamara ''est devenu tellement élevé que la structure sanitaire se positionne comme étant la première maternité du Sénégal'.
''Les femmes viennent de partout et en moyenne nous faisons 400 accouchements par mois et jusqu’à 500 accouchements en période de rush'', se félicite-t-elle, en plaidant auprès des autorités sanitaires et municipales le recrutement de personnel qualifié, notamment en sage femme.