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La CEDEAO veut améliorer le système d’alerte précoce des Etats membres
Publié le jeudi 5 mars 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Kadré
© Autre presse
Kadré Désiré Ouédraogo
Président de la Commission de la CEDEAO




La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré mercredi à Dakar vouloir améliorer les systèmes d’alerte précoce de ses 15 pays membres, dans le but de créer un environnement stable et favorable au développement économique.

Un atelier de formation des moniteurs chargés du Mécanisme national d’alerte précoce et de réponse de quatre pays de cette organisation ouest-africaine a eu lieu de lundi à mercredi, à Dakar.

"Nous sommes plus que jamais convaincus que si l’alerte précoce est mieux pratiquée, il est probable que nous vivrons dans un environnement plus stable, plus pacifique et plus favorable au développement économique et à l’intégration rêvée par les fondateurs de la CEDEAO", a dit Abdou Lat Guèye, directeur des services d'alerte précoce au département des Affaires politiques, paix et sécurité de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest.

Il intervenait à la cérémonie de clôture de l’atelier de formation, auquel ont participé des moniteurs du Cap-Vert, de la Guinée, de la Guinée-Bissau et du Sénégal.

Cet atelier a été précédé d’un autre, qui a eu lieu à Abidjan, la capitale ivoirienne, en présence des moniteurs d’alerte précoce du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Togo, qui sont, comme les pays cités en premier lieu, membres de la CEDEAO.

Des représentants des pays anglophones vont participer à un atelier de formation prévu au Nigeria.

"La mission du système d’alerte précoce de la CEDEAO consiste à collecter, analyser et préparer des rapports, dans le but de prévenir des situations pouvant de manière négative affecter les conditions de vie des populations ouest-africaines", a expliqué Abdou Lat Guèye.

Cet outil sert aussi à "améliorer la qualité et la quantité des informations collectées, en vue d’une meilleure appréciation de l’environnement de paix et de sécurité des pays" membres de l'organisation, a indiqué Massamba Sène, le directeur de cabinet du ministre sénégalais de l’Intégration africaine, du NEPAD et de la Promotion de la bonne gouvernance.

"Ces trois jours d’atelier nous ont permis de comprendre la nécessité pour les Etats africains de tout faire pour mettre en place un système de prévention des conflits, mais aussi de nous approprier les mécanismes de fonctionnement du système d’alerte précoce", a dit Layesékou Diawara, le représentant de la Guinée.

"Nous sommes proactifs. Nous allons (…) collecter et faire remonter les informations essentielles, afin que les dispositions idoines soient prises au plus haut niveau, et que les populations puissent être à l’abri des risques de conflits", a-t-il assuré.

Les participants de l’atelier vont veiller "à ce que les informations de nature à compromettre la paix et la sécurité dans [les Etats de la CEDEAO] puissent être remontées très rapidement au plus haut niveau", a ajouté M. Diawara.
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