Le décès de Boubacar Diakhaté a semé la panique à Bargny. Si certains lient les circonstances de sa mort à une fumée toxique qui s’est dégagée d’une carrière de la localité, le commissaire de la Brigade de Rufisque, quant à lui, souligne que le certificat de genre de mort délivré par l’hôpital Aristide Le Dantec fait état ‘’d’une mort naturelle suite à une crise aigue d’asthme’’.
Le décès de Boubacar Diakhaté a suscité la polémique à Bargny. Ce dernier a rendu l’âme, dans la journée d’hier, près de la station Edk Oil qui se trouve dans la zone. Une mort survenue au moment où une carrière, près de Bargny, contenant du soufre, avait pris feu. La fumée qui se dégageait de la carrière avait rendu cet endroit irrespirable. D’après même un témoin oculaire des faits, jusqu’à la station Edk Oil, qui se trouve à la sortie de Bargny, en venant de Rufisque, les gens avaient du mal à respirer à cause de l’odeur toxique. Du coup, poursuit notre interlocuteur, Boubacar Diakhaté qui venait juste de sortir de la station d’essence où il a acheté un sandwich est tombé en syncope. Avant même l’arrivée des sapeurs-pompiers, il est décédé sur le coup. Ainsi, son corps a été envoyé à l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins de l’autopsie.
Une autre version, cette fois officielle, vient du commissaire de la brigade de Rufisque. D’après Monsieur Tendeng, ‘le lieu ou Boubacar Diakhaté a été trouvé mort et la zone où le feu s’est déclaré est assez distant’’. Le défunt, selon toujours la version donnée par le commissaire, était asthmatique. Avant même l’arrivée des sapeurs-pompiers qui était venu à son secours, il avait déjà rendu l’âme, ajoute-t-il. Les secouristes, renseigne notre interlocuteur, ont même trouvé par devers lui une ordonnance et des médicaments attestant sa maladie. Toutefois, ce que le commissaire n’arrive pas à comprendre, c’est pourquoi les gens veulent lier automatiquement son décès au soufre qui a pris feu dans une carrière. ‘’Je ne peux pas, pour le moment, lier son décès au feu qui s’est produit dans la carrière’’, avait-il d’abord soutenu lors de notre premier entretien.
Quelques minutes après, le commissaire rappelle, et c’est pour nous annoncer qu’il vient d’avoir connaissance du certificat de genre de mort délivré par l’hôpital Aristide Le Dantec. Ledit document confirme que Boubacar Diakhaté est bien mort d’une mort naturelle, suite à une crise aiguë d’asthme, conclut-il.
Quoi qu’il en soit, elles étaient hier nombreuses, les populations de Bargny, à lier cette mort à l’incendie de souffre qui s’est déclaré dans une carrière exploitée par un Libano-sénégalais dont le nom n’a pas été dévoilé.
Boubacar Diakhaté est né en 1966 à Thiès. Un de ses parents présent hier à l’hôpital Le dantec s’occupait déjà des formalités administratives pour les besoins de l’inhumation.