Les quartiers périphériques de la commune de Kaolack et les foyers religieux sont les endroits où le Comité régional de scolarisation des filles (SCOFI) ''rencontre beaucoup de difficultés'', dans le cadre de sa mission, a indiqué lundi, sa présidente Khady Guèye Sanokho.
‘’Dans ces zones, les populations sont encore réticentes. Elles n’adhèrent toujours pas à l’éducation française pour plusieurs considérations sociologiques’’, a-t-elle expliqué, dans un entretien accordé à l’APS.
‘’Les populations préfèrent envoyer leurs filles dans les écoles coraniques. D’autres orientent leurs filles vers des activités qui génèrent des revenus pour subvenir à leurs besoins ou tout simplement les donnent en mariage très tôt’’, a-t-elle ajouté, estimant qu’à ce niveau, ''il y a encore des défis à relever''.
Madame Sanokho a souligné que, contrairement aux autres localités où le problème de ‘’l’accès’’ des filles à l’école ne se pose plus, dans ces quartiers périphériques et foyers religieux, ''il se pose encore le problème de l’accès mais aussi de leur maintien, si elles sont scolarisées.
‘’Malgré, l’implantation d’écoles franco-arabes, il y a toujours le problème de l’accès et du maintien des filles à l’école’’, a-t-elle signalé.
De ce fait, elle a indiqué que pour renverser cette tendance, le comité régional de la SCOFI continue de mener des actions de sensibilisation en y associant des leaders d’opinion, des imams ou encore des hommes d’église.
Elle a précisé que ces campagnes ciblent ces populations particulièrement les parents pour qu’ils adhèrent à l’idée d’envoyer leurs filles à l’école.
‘’Dans d’autres localités, a-t-elle poursuivi, il y a surtout le problème du maintien qui se pose mais pas celui de l’accès’’. ‘’Des filles abandonnent tôt l’école pour embrasser des métiers de leurs choix’’, a-t-elle indiqué.
‘’Cette situation, selon elle, est favorisée par la situation géographique de Kaolack où il y a un développement de beaucoup de métiers informels dans les secteurs du commerce, de l’artisanat ou encore de l’élevage’’.
‘’Néanmoins la région de Kaolack enregistre un taux de scolarisation des filles de 59,5%’’, a souligné Mme Sanokho.