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Un officiel préconise un organe indépendant de régulation des droits humains
Publié le vendredi 27 fevrier 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Le directeur des droits humains au ministère de la Justice, Mouhamadou Moustapha Sèye, a indiqué jeudi que le Sénégal gagnerait à se doter d’un organe indépendant de régulation pour permettre aux entreprises de prendre en compte la dimension ‘’droits de l’homme’’.

‘’Le Sénégal devrait instituer une autorité indépendante qui puisse veiller et faire des rappels à l’ordre et/ou sanctionner par des amendes pour inciter les entreprises au respect des droits de l’homme’’ a-t-il dit.

M. Sèye présidait un atelier sur le thème :‘’Etudes des principes directeur des Nations unies relatif aux droits de l’homme’’.

Une activité qui, a-t-il précisé, entre dans le cadre du programme d’activités annuel du Conseil consultatif national des droits de l’homme qui se réunit tous les mois autour d’un thème.

Il a fait savoir que le Conseil consultatif est d'une composition transversale qui regroupe tous les ministères et 7 organisations de la société civile.

Selon le magistrat, la question des droits de l’homme ''est au cœur des préoccupations des Nations Unies, parce qu’avec l’évolution économique, les entreprises commettent beaucoup de violations des droits de l’homme en ce qui concerne l’environnement, le droit du travail, de la santé, etc.''.

‘’On s’est rendu compte qu’il y a vraiment des problèmes. C’est pourquoi en 2011, le Conseil des droits de l’homme de Nations Unies a adopté les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme’’, a expliqué M. Sèye.

Selon lui, ''ces principes sont des directives voire un bréviaire pour inviter les Etats à s’appuyer et s’inspirer de ces principes directeurs pour améliorer, dans le cadre des activités des entreprises, le sort des travailleurs’’.

A l’en croire, du point de vue législatif au Sénégal, ''dans certains secteurs, le droit du travail d’une manière générale est très bien respecté, mais quand il s’agit du droit à un environnement sain, la législation n’est pas très fournie et relève des manquements’’.

‘’Dans certains secteurs, le niveau d’applicabilité des principes directeurs est très timide, parce que du point de vue des droits de l’homme, faire travailler un mineur est une violation de toute la justice et des règles qui le protègent’’, a fait observer le directeur des droits humains.

‘’Et si vous prenez un secteur comme l’environnement, a-t-il ajouté, la législation est presque inexistante. Heureusement, cette donne st intégrée dans le nouveau code de l’environnement qui va être incessamment repris''.

Pour Mouhamadou Moustapha Sèye, ''le Sénégal a intérêt à fournir beaucoup d’efforts à ce sujet, parce qu'il pays a une législation balbutiante et a des problèmes dans l’applicabilité des textes’’.
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