Des femmes leaders venues de 45 départements du Sénégal ont pris part, jeudi à Thiès (ouest), à une rencontre de restitution du processus d'adoption de l'Acte additionnel de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur l'égalité de genre pour un développement durable dans l'espace ouest-africain, a constaté l'APS.
Cette rencontre vise à faire partager le projet d'adoption de l'Acte additionnel, a expliqué Mariame Coulibaly, présidente du Réseau des femmes de la société civile ouest africaine pour l'égalité des droits hommes/femmes.
Il se tient suite à une série de rencontres et d'échanges des organisations de femmes pour l'adoption d'un instrument juridique pour l'égalité des droits femmes/hommes, a-t-elle indiqué.
Mme Coulibaly a annoncé la mise en place prochaine d'un "plan d'action de plaidoyer et de dialogue politique" en direction des autorités politiques, organisations de la société civile et réseaux de femmes dans les pays concernés, en vue de les amener à respecter les engagements pris dans ce cadre.
Le Réseau des femmes de la société civile ouest africaine compte par ce biais disposer d'un "instrument juridique contraignant fédérant toutes les synergies en vue de l'harmonisation des législations nationales avec les engagements internationaux visant la protection et la promotion des droits des femmes au niveau de les tous les Etats membres".
Selon Mariame Coulibaly, l'Acte additionnel sur l'égalité des droits femmes/hommes, englobe des thématiques telles que la gouvernance et la citoyenneté, la jeunesse, l'agriculture et le développement durable, de même que l'employabilité des jeunes et un travail décent pour les femmes.
Il prend également en compte les infrastructures, les mines, l'énergie, l'éducation et la formation, la santé, l'accès aux ressources, les violences sexistes, la prévention des conflits, l'environnement et les changements climatiques.
De son coté, Aminata Diba, représentante CEDEAO pour le développement du genre, a rappelé les étapes franchies pour l'élaboration d'un argumentaire en faveur de l’instrument juridique validé et adopté entre 2011 et 2014 par les ministres en charge du genre, des représentantes de la société civile, des institutions financières et des ONG. Ce processus a finalement abouti à l'adoption d'un Acte additionnel au traité de la CEDEAO, a-t-elle signalé.
Selon Mme Dia, il est prévu un suivi-évaluation "sur la base d'indicateurs clairs qui seront décrits dans le plan d'action, avec des rapports de suivi qui faciliteront l'exercice d'un contrôle citoyen".