Les acteurs du Projet pour le développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (Pdidas) ont procédé hier, lundi, à la restitution de leurs travaux aux fins de proposer un schéma de gestion partagée qui sera validé, lors d’un conseil politique. Un préalable à la signature de la convention de financement d’un montant de 43 milliards de FCfa.
Un atelier de partage et d’information d’un programme dénommé Projet pour le développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (Pdidas) », qui préconise une gestion foncière commune entre les pouvoirs publics et les populations, aux fins de sécuriser les exploitations familiales locales et les investissements, s’est tenu hier, lundi, à Dakar. L’objectif de ce projet est de proposer un schéma de gestion partagée, en discutant du contenu de la note foncière du projet avec tous les acteurs concernés, lequel schéma devra faire l’objet de validation politique lors d’un conseil ministériel dans les jours à venir.
Selon Ibrahima Mendy, directeur de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles au ministère de l’Agriculture, «les partenaires du projet ont souhaité, en toute responsabilité, que la clarification de la question liée à la gestion foncière constitue un préalable à la signature de la convention de financement, qui porte sur 86 millions de dollars», soit environ 43 milliards de FCfa».
Et d’indiquer que: «Le gouvernement entend soutenir les initiatives privées et collectives, dans le cadre du Pdidas, pour réaliser des investissements sécurisés, respectueux de l’environnement et gérés conformément aux lois et règlements, afin de garantir des exploitations rentables, durables et sans conflits entre les investisseurs et les promoteurs des exploitations familiales».
Pour Macoumba Diouf, directeur de l’Horticulture (Dhorts), «une note foncière a été élaborée au sein du Pdidas, il faut développer le cadre légal et réglementaire en vigueur au Sénégal, qui est un modèle juridique susceptible de sécuriser les investissements privés dans le secteur agricole, tout en permettant aux communautés rurales de mieux maîtriser la gestion des terres du domaine national».
Arona Niang, membre du comité technique de soutenir que: «Les villageois consultés veulent un partage équitable des retombées des investissements, à défaut d’être majoritaires dans la clé de répartition des 10.000 hectares à aménager».
Financé par la Banque mondiale et le Fonds mondial pour l’environnement, le Pdidas compte soutenir le développement durable et inclusif de l’agrobusiness dans la zone du Ngalam et du Lac de Guiers, dans le Nord du pays.
Les solutions proposées seront soumises aux participants, dans le but de ‘’juguler’’ les conflits multiples qui naissent du non-respect des contrats entre populations et entrepreneurs privés, [lesquels] abandonnent leurs projets sans restituer les terres.