Le livre "Li Ci Tchoumikaay" (Les secrets d'une pratique), présenté jeudi à Dakar, ambitionne d'armer les lutteurs sénégalais contre le mauvais sort en les amenant à prendre connaissance des meilleurs pratiques traditionnelles.
Coécrit par El Hadji Malick Guèye et Moussa Gningue, l’ouvrage d'une cinquantaine de pages a été présenté lors d'une séance publique de dédicace, à la Maison de la culture Douta Seck.
Les auteurs assimilent le "Tchoumikaay" à "l'armada de guerre du lutteur, son arrière-garde mystique et le lieu où l'on dépose son arsenal mystique’’ et dont l’utilisation commence déjà à son domicile avant de se poursuivre dans l'arène.
Malick Guèye et Moussa Gningue reviennent aussi dans leur ouvrage sur le processus de préparation d'un combat de lutte. Ils précisent qu'à l'approche de la date de la compétition, plusieurs choses sont interdites au lutteur, parmi lesquelles "manger avec une cuillère, dans une marmite ou passer par des chemins étroits''.
Selon El Hadj Malick Guèye, lorsqu'un lutteur entre dans l'arène, "il doit être serein et éviter de regarder son adversaire ou d'utiliser ses bouteilles mystiques une par une. A la fin du combat, il doit remercier Dieu et prendre un peu de dans l'arène et le garder".
Une partie du livre traite par ailleurs des moments les plus indiqués pour "les bains mystiques".
Si l’on n croit les deux auteurs, "le Tchoumikaay" n'est destiné aux seuls lutteurs, chaque personne devant en disposer "pour ses affaires professionnelles", lorsqu'il lui faudra rencontrer par exemple "des gens importants", de manière à se donner toutes les chances de voir ses vœux se réaliser.