Les membres du conseil départemental de Diourbel (centre) ont voté jeudi, à l'unanimité, le budget de l'institution pour l'année 2015, qui s'équilibre en recettes et en dépenses à 366 millions 945.399 francs CFA dont 263 millions 945.339 francs pour le fonctionnement et 103 millions pour les investissements.
Le budget de fonctionnement prend en compte toutes les compétences transférées ainsi que les charges obligatoires et fixes (salaires, indemnités, services de l'eau, de l'électricité, du téléphone) ou nécessaires pour le bon fonctionnement de l'institution (carburant, fournitures, entretien, etc.).
Le budget des investissements met l'accent sur des secteurs socio-économiques "capables de créer des emplois et des revenus".
"L'eau et l'électricité étant nécessaires pour tout projet humain, des dotations sont prévues pour le réseau hydraulique et l'énergie. Le développement durable est budgétisé", souligne-t-on dans le rapport de présentation de la commission des finances.
Selon le même document, "la construction de magasins à vocation multiple, l'acquisition de matériel et unités de transformation pour l'agriculture, l'élevage, l'artisanat composent le lot d'infrastructures et d'équipements retenus".
Sur les 366 millions 945.399 francs prévus comme recettes pour l'année 2015, 263 millions 945.399 francs sont attendus du fonds de dotation et 96 millions 205.381 francs du fonds de concours. Aussi, une somme de 6 millions 794.619 francs doit provenir du fonds de concours reporté.
"Un budget réaliste, maintenant entre voter le budget et obtenir les ressources il y a une différence. Nous espérons que le gouvernement fera des efforts pour nous permettre de réaliser les objectifs qui sont assignés aux conseils départementaux", a plaidé le président du conseil départemental, Khadim Guèye.
"La gestion des collectivités locales est extrêmement difficile puisque nous avons beaucoup d'ambition et beaucoup de volonté mais très souvent les ressources ne sont pas suffisantes, elles sont même parfois extrêmement insuffisantes", a-t-il ajouté.
Selon lui, pour les cinq derniers mois de 2014, le conseil départemental n'a reçu que 22 millions de francs, "un montant qui n'a même pas pu payer les salaires et les indemnités à plus forte raison les charges de fonctionnement".
Le préfet du département, Saer Ndao a lui insisté sur la nécessité pour le conseil de se doter d' un document de planification en vue d'éviter surtout la concentration des actions dans une partie du département.
"Sans ce document, vous risquez de concentrer toutes vos actions dans une seule partie du département. Ainsi, vous allez fausser l'esprit de la territorialisation des politiques publiques" , a-t-il averti.