La revue du Code électoral, censée dépoussiérer certaines dispositions du texte devant régenter les Locales de 2014, surtout avec l’adoption du Code général des collectivités locales, est en train d’entrer dans sa phase active. Pour cause, le ministre de l'Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo a procédé hier, lundi 20 janvier, à l'installation des 50 membres de la commission technique de révision du Code électoral, tous issus des états-majors politiques, de l’administration et des organes de contrôle des élections.
Quelque deux semaines après ses concertations avec les partis politiques, le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo a en effet procédé à la mise en place de la commission technique chargée de procéder à la revue du Code électoral. Une commission qui était une recommandation de la rencontre d’échanges et de concertation en question, tenue le 03 janvier dernier à Dakar.
Intervenant au cours de la rencontre qui regroupait à la fois des représentants du pôle de la majorité présidentielle, de l’opposition et des non inscrits (10 membres pour chaque entité), ainsi que des représentants de l’administration et des organes de contrôle des élections, le ministre de l'Intérieur a appelé les différents acteurs à accélérer le travail pour livrer les conclusions de leurs réflexions, au plus tard le 09 mars prochain.
Faisant remarquer que les autorités ne souhaitaient pas que les travaux de révision du Code électoral empiètent sur le calendrier républicain en perspective des prochaines élections locales, Abdoulaye Daouda Diallo a appelé au « sens aigu des responsabilités » afin d’imprimer aux travaux de la commission un rythme compatible avec le respect du chronogramme des opérations électorales pour la tenue des Locales à la date du 29 juin 2014.
Une préoccupation d’ailleurs largement partagée par toute la classe politique, a indiqué le ministre qui a particulièrement insisté sur l’importance de la revue du Code électoral, compte tenu surtout du nouveau contexte relatif à l’Acte III de la décentralisation. « Il nous faut rapidement mettre à jour notre Code électoral pour nous permettre d'organiser les élections locales…
Cette revue s'impose car notre pays vient d'adopter un nouveau Code général des collectivités locales qui réaménage le dispositif institutionnel de l'administration locale du Sénégal », a-t-il indiqué. Avant de préciser que c’est dans cet esprit que le gouvernement a tenu à accélérer l'adoption de textes législatifs et réglementaires, citant le Code général des collectivités locales, la loi prorogeant le mandat des élus locaux, le décret fixant la date des élections et le décret portant révision exceptionnelle des listes électorales.
Forte d’une cinquantaine de membres, la commission technique de revue du Code électoral axera ses travaux essentiellement sur trois points : l'élaboration des dispositions relatives à l'élection des conseillers départementaux, l'adaptation des dispositions à l'élection des conseillers municipaux rendue nécessaire par l'érection des communes d'arrondissement et communautés rurales en communes de plein exercice. Le troisième point concerne le toilettage du Code électoral sur certains aspects devenus caducs à la suite de l'évolution de la législation et de la règlementation en vigueur.
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