En marge de la cérémonie d’inauguration du lycée d’excellence Cheikh Hamidou Kane de Thiès, ce samedi, le parrain de l'événement s'est prononcé sur le phénomène de la mendicité. L’auteur de L’aventure ambiguë estime que l’État du Sénégal n’a pas apporté sa pierre à l’édifice dans l'éradication de la mendicité. ‘’Je regrette le fait que l’État sénégalais n’a pas apporté à l’association Partenariat pour le retrait et la réinsertion des enfants de la rue (PARER) l’appui financier qu’il était censé apporter, lorsque les fonds japonais ont été épuisés, il y a de cela 6 ou 7 mois.
Le PARER a été obligé de mettre la clé sous le paillasson, malgré le travail considérable qu’il a fait’’, s'est désolé Cheikh Hamidou Kane. Le président du conseil d’administration du PARER souhaite que les autorités gouvernementales revoient leur politique sur la mendicité et fournissent à l'association une aide financière sur des ressources budgétaires propres.
L'écrivain demande également à l'État d'appuyer les démarches du Parer qui cherche des financements d'autres pays. ‘’Il y a quelques années, j’ai été choisi pour présider le conseil d’administration du PARER. Une association à l’initiative de la société civile et qui, grâce au financement important du gouvernement japonais, avait mobilisé l’opinion sénégalaise, les religieux, les intellectuelles, les marabouts, les collectivités locales, pour entreprendre une action de sensibilisation pour éradiquer la mendicité dans les rues.’’
Après 5 ans de dur labeur, poursuit-il, ‘’nous avons commencé à implanter quelques Daraas modernes.’’ ‘’Nous avons beaucoup travaillé avec le ministre de l’Éducation de l’époque, Kalidou Diallo, pour approcher les fonds musulmans, notamment la Banque Islamique de Développement (BIS), et obtenir un financement pour implanter dans toutes les grandes familles maraboutiques du Sénégal des Daaraa modernes. Des Daaraa où on enseignerait la religion, la langue arabe et les disciplines modernes. Et ce travail a été fait’’.
Ce qui reste à faire, selon Cheikh Hamidou Kane, c’est de systématiser ces daaraa. ‘’Il y a eu un premier financement de la BIS. Il faut continuer de rechercher ces financements et de reprendre ces daaraas, dans l’ensemble des régions du Sénégal’’, exhorte-t-il.