Amnesty International (AI) estime, dans son rapport 2015, que les instances internationales et régionales doivent adopter ‘’une approche beaucoup plus énergique’’ pour résoudre les conflits en Afrique.
''Pour résoudre les conflits, il est essentiel que les instances internationales et régionales adoptent une approche beaucoup plus énergique, conséquente et cohérente, fondée sur le droit international relatif aux droits humains’’, souligne l’ONG dont le dernier rapport annuel est paru mercredi.
Pour AI, ‘’une autre condition fondamentale à la paix, la sécurité et la justice est que les États africains cessent leur attaque concertée contre la justice internationale, en particulier contre le travail de la CPI (Cour pénale internationale).
‘’Ils doivent au contraire se montrer fermes pour dénoncer l’impunité, au niveau régional et international, et se mobiliser pour amener les responsables de violations graves des droits humains et d’autres crimes de droit international à rendre compte de leurs actes’’, souligne le rapport.
AI relève que tout au long de l’année 2014, ‘’des hommes et des femmes dans toute l’Afrique ont œuvré, seuls ou avec d’autres, pour que les droits humains soient mieux compris et mieux respectés’’.
‘’S’exprimant et agissant, parfois au risque de mettre en danger la vie et la sécurité de celles et ceux qui le composent, ce mouvement grandissant de défense des droits humains a fait passer un idéal de justice, de dignité et d’espoir’’, note l’ONG.
Mais l’année écoulée ‘’a néanmoins rappelé avec force l’ampleur des défis qui se posent à l’Afrique en matière de droits humains, et la nécessité d’avancer plus vite et de manière plus décisive pour obtenir un meilleur respect de ces droits.’’
Selon AI, ‘’il faut sans attendre agir de manière concertée et cohérente pour apaiser et résoudre les conflits violents qui ravagent l’Afrique’’, estimant que pour ce qui est de l’avenir, ‘’il faut que l’initiative de la Commission de l’UA, qui a établi une feuille de route pour faire taire les armes en Afrique, soit soutenue et portée avec détermination’’.
‘’Dans les années qui viennent, souligne le rapport, il ne fait guère de doute que l’Afrique connaîtra un profond changement’’.
Le document cite le programme de développement de l’après-2015, ‘’qui prend le relais des Objectifs du millénaire pour le développement (et) offre en particulier aux États africains une occasion historique de s’accorder sur un cadre en matière de droits humains qui pourra améliorer la vie d’un très grand nombre de personnes’’.
‘’Ce cadre de l’après-2015 doit intégrer des objectifs et des indicateurs forts sur l’accès à la justice, afin de garantir l’obligation de rendre des comptes, et prévoir le renforcement des droits en matière de participation, de l’égalité, de la non-discrimination, de l’état de droit et des autres libertés fondamentales’’, souligne AI.