Après de nombreuses tentatives d’unification de la Gauche, depuis 1999 de manière générale, et plus particulièrement à l’issue d’un processus qui a duré quatre ans (avril 2011), les partis de gauche ont enfin scellé officiellement leur union, par le biais d’une structure dénommée ‘’Confédération pour la démocratie et le socialisme/ Langu Pencoo’’. En marge des Assises organisées pour l’occasion les 21 et 22 février, Pape Demba Sy, coordinateur du groupe de Gauche du Sénégal a estimé qu’il est temps pour les ‘’faiseurs de roi’’ de s’unir pour ne plus se contenter de miettes.
«La Gauche arrivait à faire que des alternances subviennent et à faire des réflexions profondes avec une capacité d’organisation, mais n’arrivait pas à mobiliser les populations, à constituer une force électorale. Elle était condamnée à être des partenaires d’autres et à faire en sorte que d’autres prennent le pouvoir». Tel a été le cri de cœur de Pape Demba Sy, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le fédéralisme (Udf/Mbooloo Mi), non moins coordinateur du groupe de Gauche du Sénégal, en marge de la cérémonie de clôture des assises de la Confédération des forces de gauche, le week-end dernier.
Pour M. Sy, «la Gauche se contente seulement de miettes…Elle doit s’organiser et trouver les voies et moyens de se retrouver et avoir une unité». D’où, selon lui, la pertinence de la création de la Confédération des forces de gauche pour «donner une nouvelle image d’elle même et témoigner d’elle-même dans la lutte concrète sur le terrain». C’est fort de cette conviction et déterminé à lutter contre l’émiettement de la Gauche, que la ‘’Confédération pour la démocratie et le socialisme/ Langu Pencoo’’, a été mis sur des fonds baptismaux au sortir des Assises. Selon son coordinateur, cette organisation «sera ouverte, débarrassée du sectarisme et du dogmatisme et fondée sur la différenciation de ses composantes».
UNE NOUVELLE FORCE DE GAUCHE
Cependant, Pape Demba Sy s’est voulu clair sur les échéances électorales prochaines. A l’en croire, «lorsque nous avons pensé à cette confédération, nous n’avons pas pensé d’alternance et nous ne pensions pas au régime de Macky Sall». Il a ainsi indiqué que «pour le moment, nous ne sommes pas intéressés par 2017, cela ne nous empêche pas de dormir». Pour lui, l’objet de la confédération est de faire en sorte que tous ceux qui partagent les mêmes valeurs de gauche puissent constituer une grande force qui puisse compter dans ce pays. «C’est une organisation stratégique qui veut lutter pour des transformations sociales. Ce ne sont pas des élections qui font mouvoir les dirigeants de la coalition», a-t-il indiqué. Pour ce faire, il a estimé que l’organisation doit être moderne et que la gauche ne doit plus utiliser les mêmes clichés, les mêmes vocabulaires.
LA CONQUETE DU POUVOIR, L’OPTION DE LA CONFEDERATION
Toutefois, le secrétaire général de l’Udf Mbolomi a indiqué qu’aucune formation de gauche n’a jusque-là pas donné sa position sur les élections futures. «Mais il est évident que lorsque la coalition va être créée, on va discuter de tous ses aspects», a-t-il fait savoir. N’empêche, dans la résolution finale des assises, la Gauche «affirme l’option de la confédération pour la conquête démocratique du pouvoir en vue de réaliser un programme de transformation sociale au service exclusif du peuple». A noter que la confédération regroupe un certain nombre d’initiateurs, que sont la Ld, le Pit, l’Udf/Mbooloo Mi, Yoonu Askan wi, le Rnd, l’Ordc et le Rta-S.