Le comité national des femmes de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) a rassemblé ses membres, samedi à la Bourse du travail à Dakar, pour "sensibiliser sur les mesures d'hygiène à promouvoir'' au quotidien dans le cadre de la prévention de la fièvre hémorragique à virus Ebola, a constaté l'APS.
Cette action vise à amener les femmes à s'impliquer davantage maintenir cette maladie hors des frontières sénégalaises, a expliqué Fatou Bintou Yaffa Mangara, présidente dudit comité.
Les femmes sont ainsi mises à contribution parce qu'elles "sont toujours au premier plan" dans les lieux de travail et au sein des ménages, a-t-elle fait valoir.
"Toutes les présidentes de cellules régionales et départementales du comité des femmes en plus des responsables de sections féminines d'entreprises ont été conviées à cette journée de partage et de sensibilisation sur la maladie", a-t-elle expliqué à des journalistes.
Cette activité entre dans le cadre du plan stratégique de développement du comité qui répond ainsi aux attentes de ses membres dont l'ambition est de promouvoir encore plus les actions de sensibilisation sur cette maladie qui sévit encore en Guinée, au Libéria et en Sierra Léone, même si elle a commencé à diminuer d'ampleur depuis quelques semaines.
L'idée est d'arriver à "démultiplier les messages au niveau de leurs bases, dans leurs lieux de travail et partout où le besoin se fera sentir", selon la présidente du comité national des femmes de la CNTS.
Elle annonce la mise en place d'un plan d'actions à partir des recommandations issues de cette journée pour que les femmes qui y ont pris part puissent à leur tour dérouler des activités de sensibilisation dans leurs localités respectives.
"Les femmes sont des mères, des éducatrices et elles veulent mieux comprendre la maladie pour savoir comment se prévenir et prévenir la communauté dans son ensemble", a-t-elle ajouté.
Pour le secrétaire général adjoint de la CNTS, Lamine Fall, l'implication des femmes dans la prévention de l'épidémie Ebola "montre encore une fois qu'un syndicat n'est pas seulement un cadre de revendications mais également un espace de réflexion pour participer au développement et à l'épanouissement social".
"Les frontières en Afrique ont été toujours poreuses et la menace par rapport à la maladie à virus Ebola est toujours là (...)'', a-t-il dit, ajoutant que "le Sénégal joue la carte de la solidarité" en décidant d'ouvrir la Guinée.
Maintenant, a t –il ajouté, "la menace est toujours réelle et il faut que l'Etat du Sénégal soit plus vigilant avec un dispositif de contrôle rigoureux à la frontière avec la Guinée".
''L'ouverture des frontières avec la Guinée ne pose pas problème, l'essentiel, c'est de promouvoir les mesures de prévention'', a-t-il insisté.
Des experts de la santé publique, de l'éducation pour la santé, de la sécurité et de l'hygiène au travail ont pris part à la rencontre et y ont présenté des communications sur la maladie à virus Ebola.
Selon les dernières statistiques communiquées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), prés de 22.000 personnes ont été affectées par le virus Ebola pour 9500 décès, principalement dans les trois pays ouest-africains qui en constituent le foyer : la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.