Le directeur du Bureau régional de l'ONG Amnesty International pour l'Afrique occidentale et centrale, Alioune Tine, et son directeur régional adjoint, Steve Cockburn, co-animent, mercredi à Dakar, une conférence de presse de lancement du Rapport 2014/2015 de cette organisation de défense des droits de l'Homme.
Selon un communiqué transmis à l'APS, le directeur exécutif de la section sénégalaise d'Amnesty International prendra également part à cette rencontre avec la presse, prévue à partir de 10 heures à l'hôtel Pullman (Place de l’Indépendance).
"Ce rapport fait un état des lieux de la situation des droits humains dans le monde en2014/2015 en apportant des analyses sur 160 pays dont le Sénégal et les autres régions du monde. Il fait aussi des prédictions sur la situation des droits humains pour les prochaines années", rapporte-t-il.
"Le rapport constate que l'année écoulée a vu les dirigeants mondiaux manquer d'affronter la face changeante des conflits, y compris la menace posée par la montée en puissance des groupes armés", est-il écrit dans ce communiqué.
"Des centaines de milliers de civils ont été blessés et tués. Des millions de personnes ont été forcées à fuir la violence sans refuge, protection et assistance", lit-on encore.
"Les conflits sont en partie responsables d'une forte détérioration du respect des droits humains par de nombreux pays, détruisant les vies de millions de personnes", écrivent les responsables d'Amnesty International.
"En Afrique de l'Ouest et du Centre, signalent-ils, cette détérioration a été
particulièrement flagrante au Burkina Faso, au Nigeria, en République centrafricaine et en République démocratique du Congo (RDC)".
"En ce qui concerne les politiques et pratiques répressives, de nombreux États de la sous-région ont eu recours à des lois, des pratiques et des politiques opprimant les droits humains – et, en particulier, les libertés
d'expression, d'association et de réunion, ainsi que le droit de circuler librement", ajoutent-ils dans ce communiqué.
Amnesty International "estime qu'un changement fondamental dans l'approche est nécessaire. Les principaux acteurs internationaux doivent cesser de prétendre qu'il n'est pas possible de faire quelque chose. Ils ont les moyens et le pouvoir de mettre un terme à la souffrance de millions de personnes dans le monde et de briser le cercle vicieux de la violence et de l'impunité".