Le sous-secteur du phosphate, avec les Industries chimiques du Sénégal (ICS), représente désormais une part importante des prêts non productifs du secteur bancaire, selon un récent rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique du Sénégal.
La Banque mondiale note dans ce rapport que les activités extractives au Sénégal ont baissé de 24,7 % en 2013 en raison notamment des problèmes dans le sous-secteur du phosphate.
‘'La production d'huile de table a diminué de 26,1 % lorsque la production d'huile d'arachide a chuté'', notent les auteurs du rapport. Ils justifient cette chute par le fait que les transformateurs locaux ne pouvaient pas concurrencer les prix que les acheteurs étrangers proposaient pour l'achat de l'arachide brute.
‘'Aussi, poursuivent les auteurs du rapport, le plus grand huilier (SUNEOR) connait actuellement des difficultés financières, à l'instar de la raffinerie de pétrole (Société africaine de raffinage)''.
Concernant la croissance du secteur du tourisme, la Banque note qu'elle a été ralentie par l'érosion des plages de Saly (station balnéaire située à 80 km de Dakar) et une procédure de délivrance de visa très compliquée.
L'hôtellerie et la restauration ont affiché une baisse de 5,3 % au cours de l'année.
‘'A la fin de l'année 2013, les entreprises publiques telles que Sénégal Airlines, la compagnie de transport Dakar Dem Dikk et le King Fahd Palace ont aussi été confrontés à de sérieuses difficultés'', note encore la Banque.
Elle mentionne cependant, que l'État a mis en place, en mai 2014, une commission pour le règlement des problèmes de ces industries en détresse.
MS/cat/APA