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Ambition démesurées de Karim Wade: Abdoulaye Wade au banc des accusés
Publié le jeudi 19 fevrier 2015  |  Sud Quotidien
Vaste
© aDakar.com par DF
Vaste mobilisation et un meeting réussi pour Abdoulaye Wade et le PDS
Dakar, le 21 Novembre 2014- Le Parti Démocratique Sénégalais et ses alliés ont réussi leur mobilisation à l`occasion du meeting organisé à la Place de l`Obélisque. Devant une foule compacte, Abdoulaye Wade, ancien président du Sénégal, s`est longuement exprimé.




La partie civile est revenue à la charge hier, mardi 17 février, lors des plaidoiries pour démontrer la culpabilité de Karim Wade et ses co-prévenus. De l’avis des avocats de l’Etat, l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade est à l’origine des ambitions démesurées de son fils Karim, en le nommant à des postes où il n’est sous aucune tutelle. Pour eux, ‘’Wade fils’’ a été obligé de faire recours à des prête-noms pour créer ses sociétés fictives à cause de sa position d’homme d’Etat, dans la mesure où la Constitution l’interdit.

Nommé par son père alors président de la République au poste de ministre d’État, de la Coopération et des Transports en 2009, conseiller personnel de son père et président de l’Anoci en mars 2008, ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures le 1er mai 2009, Karim Wade serait envoyé à l’abattoir par Abdoulaye Wade lui-même.

Selon les avocats de l’Etat, revenus à la charge hier, mardi 17 février lors de leurs plaidoiries, l’ancien chef d’Etat du Sénégal, à travers ses nominations tous azimuts a donné des ailes à son fils. Pour le bâtonnier Moussa Félix Sow, ces nominations sont à l’origine des ambitions démesurées de Karim Wade. A l’en croire, à cause de son statut d’homme d’Etat, le prévenu n’avait d’autres choix que de trouver des personnes capables de lui servir de prête-noms. C’est sur cette base, selon lui, qu’il s’est tourné vers le libano-syrien, en l’occurrence Ibrahim Aboukhalil, à qui il conteste la présumée fortune héritée de ses parents. Pour lui, ces derniers ont usé de leur position au niveau des sphères de l’Etat, pour commettre leur forfait en utilisant l’administration comme levier.

Corsant la note, Me William Bourdon a déploré le système de défense utilisé par le prévenu Karim Wade. A son avis, ‘’Wade fils’’, qualifié de «grand criminelle d’argent», n’a d’autres issus que d’organiser le renversement des positions en faisant croire à l’opinion qu’il fait face à ses bourreaux. Cela se justifie, selon lui, par la récurrence des preuves accablantes contre lui et sa bande. D’où, l’utilisation de l’arrogance, un des talons d’Achille des grands criminelles d’argent, selon l’avocat. Lui embouchant la trompette, Me Yérim Sow a indiqué que les prévenus sont bel et bien défendus, mais autrement et ailleurs sur d’autres tribunes. S’attaquant à Clédore Ly, un des avocats de Karim Wade assis au fond de la salle, il a indiqué ce dernier prend des notes du procès pour après faire face à la presse afin de plaider pour son client.

Toujours dans la dynamique d’assoir la culpabilité des prévenus, Me Moussa Félix Sow a passé en revue les dépositions des experts devant la barre. A l’en croire, les administrateurs provisoires étaient confrontés à une volonté manifeste des sociétés à brouiller les pistes. Selon lui, la destruction des preuves, en effaçant des mails compromettants, ainsi que le refus des agents de coopérer, avec la fuite de certains dirigeants, montrent à satiété, la mauvaise foi de ces derniers.
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