La construction d’un pont sur le fleuve Gambie va promouvoir la libre circulation des personnes et des biens à l’échelle de la sous-région ouest-africaine, a estimé mercredi le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Ziguinchor (sud), Pascal Ehemba.
Cet opérateur économique affirme que la traversée de ce cours d’eau gambien, qui se fait actuellement à l’aide de ferrys, est "un frein au développement de la Casamance", le sud du Sénégal.
"Nous avons toujours demandé à l’Etat du Sénégal de discuter avec son voisin de la Gambie en vue de la construction d’un pont sur le fleuve Gambie, à Farafégné", a-t-il rappelé dans un entretien avec l'APS.
Les autorités gambiennes ont signé une "convention" avec l’entreprise chargée de la construction du pont, en novembre dernier.
Le pont à construire sur le fleuve Gambie s’étendra sur 942 mètres de long et 70 mètres de large.
Les travaux, d’un coût de 50 milliards de francs CFA, seront financés par la Banque africaine de développement (BAD).
Ils pourraient démarrer en "mi-2015" et durer trois ans, selon Pascal Ehemba.
L’ouvrage est censé faciliter la circulation des passagers et des marchandises entre le nord et le sud du Sénégal.
"La construction du pont facilitera la libre circulation des personnes et des biens. S’il est construit, on pourra développer très rapidement le sud [du Sénégal] et la sous-région", espère le président de la chambre consulaire de Ziguinchor.
"Ce pont sur le fleuve Gambie est extrêmement important pour la Casamance et la sous-région", a souligné Pascal Ehemba, ajoutant que la Guinée-Bissau par exemple va en bénéficier.