La directrice des Routes au ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Marième Ndoye Decraene, a soulevé, mercredi, la nécessité de mettre en place des mesures d’accompagnent afin de résoudre les problèmes de fiabilité des équipements de pesage dénoncés par certains transporteurs.
‘’II faut qu’on aille vers des mesures d’accompagnement notamment le renouvellement du parc de gros porteurs et nous y travaillons en collaboration avec toutes les parties afin de lever les difficultés de rentabilité de l’activité de transport’’, a-t-elle dit au terme d’une visite au poste de pesage de Diamiadio.
Mme Decraene rappelle que, pour soutenir les transporteurs, l’Etat du Sénégal applique de manière progressive le régalement 14 de l’Union économique monétaire Ouest africain (URMOA) sur la question.
''Des tolérances sont appliquées sur le poids, au lieu de 12 000 FCFA pour le transport national, les transporteurs paient, 4000 FCFA et au lieu de 60 000 FCFA à l’international, ils paient 12 000 FCFA sur les amandes. De même que sur le poids, il y a une tolérance de 20%’’, a-t-elle expliqué.
Selon elle, il faut également une harmonisation avec les autres pays dans l’application de l’article 14 de l’UEMOA. ''Il y a une feuille de route qui a été élaborée par les Etats depuis 20005 mais qui peine à être convenablement déroulée et en réalité les états son en train de revoir cette feuille de route’’, a-t-elle dit.
La directrice des Routes a assuré qu'une formation au technique de chargement sera faite courant 2015 à l’attention des transporteurs afin de leur expliquer ''comment charger pour atténuer la surcharge à l’essieu''.
Pour plus de fiabilité dans l’équipement de pesage, selon Marième Ndoye Decraene, il est opéré tous les six mois un contrôle.
Sur les revendications des transporteurs, elle annonce que des mesures sont prises pour apporter des solutions à leur requête.
Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des transports routiers (STTR), Gora Khouma, qui a pris part à la visite a relevé que les camions sénégalais correspondent au système de ponts bascules et non au pesage à l’essieu. Il a réclamé de nouveaux camions pour ce type de vérification.
''Il y avait un voyant qui montre le nombre de charge que nous avons faites. Nous réclamons la fiabilité des machines et un sérieux dans le travail.’’, a-t-il dit, soulignant que son syndicat n’exclue pas d’aller en grève le 26 de ce mois si ses revendications ne sont pas prises en compte.
Chaque année, les surcharges des camions de transport de marchandises provoquent des dégradations sur le réseau routier national dont le coût de réparation est estimé à 45 milliards de FCFA.
L'Etat du Sénégal souhaite à travers le pesage à l'essieu, sauvegarder le patrimoine routier, réduire le taux d'usure des véhicules de transport de marchandises et atteindre un taux de surcharge au plus à 10% en 2017.