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Agrobusiness : le PDIDAS vise la gestion concertée des terres, selon un officiel
Publié le lundi 20 janvier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Atelier
© aDakar.com par DF
Atelier de formation sur l`agrobusiness au sénégal
Le ministère de l`agriculture et de l`équipement rural a initié un séminaire de formation sur l`agrobusiness au Sénégal. Le Projet pour le développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (PDIDAS) préconise "une gestion foncière partagée" entre l`Etat, les investisseurs privés et les populations, dans le but de "sécuriser" les exploitations familiales locales et les investissements, selon Ibrahima Mendy du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.


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Le Projet pour le développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (PDIDAS) préconise "une gestion foncière partagée" entre l'Etat, les investisseurs privés et les populations, dans le but de "sécuriser" les exploitations familiales locales et les investissements, selon Ibrahima Mendy du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

L'objectif de ce projet est de "proposer un schéma de gestion partagée, en discutant du contenu de la note foncière du projet avec tous les acteurs concernés", a dit M. Mendy à l’ouverture d'un atelier d’information sur le PDIDAS.

"Les partenaires du projet ont souhaité, en toute responsabilité, que la clarification de la question liée à la gestion foncière constitue un préalable à la signature de la convention de financement, qui porte sur 86 millions de dollars", soit environ 43 milliards de FCFA, selon Ibrahima Mendy, directeur de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles.

Le gouvernement entend soutenir les initiatives privées et collectives, dans le cadre du PDIDAS, "pour réaliser des investissements sécurisés, respectueux de l’environnement et gérés conformément aux lois et règlements, afin de garantir des exploitations rentables, durables et sans conflits" entre les investisseurs et les promoteurs des exploitations familiales, a-t-il indiqué.

Une "note foncière" a été élaborée au sein du PDIDAS, selon lui, dans le but de "développer le cadre légal et réglementaire en vigueur" au Sénégal, qui est "un modèle juridique susceptible de sécuriser les investissements privés dans le secteur agricole, tout en permettant aux communautés rurales de mieux maîtriser la gestion des terres du domaine national".

C’est dans ce cadre que des consultations villageoises poussées ont été conduites sur le terrain pendant un an, pour comprendre et prendre en compte les préoccupations des producteurs locaux et des investisseurs, a dit Ibrahima Mendy.

Selon lui, des équipes pluridisciplinaires composées des représentants des départements ministériels impliqués dans la gestion du foncier au Sénégal ont été mises en place à cet effet.

"La note foncière, c’est du gagnant-gagnant, puisque les exploitations familiales doivent tirer profit des investissements structurants, qui seront faits autour du projet", a-t-il souligné, parlant, lors de l'atelier, au nom du ministère de l'Agriculture et de l'Equipement rural.

"Le projet est jugé pertinent par les villageois, mais l’inquiétude réside dans le pourcentage des terres qui sera affecté aux investisseurs privés", a signalé Arona Niang, membre du comité technique du projet.

Les villageois consultés veulent un partage équitable des retombées des investissements, à défaut d’être majoritaires dans la clé de répartition des 10.000 hectares à aménager, a affirmé M. Niang.

Les missions conduites dans les villages polarisés par le projet ont permis d’"arriver à une vision partagée par les partenaires", a-t-il assuré.

Le PDIDAS, financé par la Banque mondiale (BM) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), compte "soutenir le développement durable et inclusif de l’agrobusiness dans la zone du Ngalam et du Lac de Guiers", dans le Nord du pays.

Il s’agit, selon M. Niang, de "promouvoir la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles, au profit des marchés intérieurs, sous-régionaux et internationaux, afin de contribuer à la sécurité alimentaire".

La proposition d’arrangement foncier, élaborée dans le cadre de la formulation du projet, en réponse aux préoccupations des populations, sera discutée lors de l'atelier, selon les organisateurs.

Les solutions proposées seront soumises aux participants, dans le but de "juguler les conflits multiples qui naissent du non-respect des contrats entre populations et entrepreneurs privés, [lesquels] abandonnent leurs projets sans restituer les terres".

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