Le projet de budget 2015 de la commune de Touba (centre), arrêté à 3 milliards 700 millions 264.652 francs CFA, a été adopté samedi à la majorité des conseillers municipaux, a constaté l'APS.
Le projet de budget 2015 qui a été soumis aux conseillers s’équilibre en recettes et dépenses à la somme de Trois milliards sept cent millions deux cent soixante quatre mille six cent cinquante deux francs(3.700.264.652 FCFA).
Les dépenses allouées au fonctionnement sont estimées à 2.138.264.652 de francs CFA, soit représentent 58% des recettes globales, contre 1.562.000.000 FCFA réservés aux investissements.
Ce dernier total inclut les fonds de concours de l'Etat et autres ressources similaires, ainsi que l'excédent de fonctionnement capitalisé et le résultat d'investissement reporté.
Les interventions des conseillers ont été principalement axées sur "la recherche inlassable" de recettes, la mobilisation de ressources conséquente et la réalisation d'infrastructures devant selon eux correspondre au standing de cette cité religieuse.
Touba, une commune de la région de Diourbel (centre), est la capitale du mouridisme, l'une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
Selon les conseillers, le plus grand nombre possible de niches fiscales doit être exploré pour de nouvelles recettes incluant de nouvelles taxes tenant compte du "développement exponentiel de la ville".
Concernant la santé, les conseillers ont souligné que malgré la présence de 26 postes et 2 hôpitaux, les populations éprouvent toujours des problèmes pour se soigner en raison de tarifs élevés.
Il a été ainsi proposé la mise en place d'une commission appelée à sillonner les villages pour collecter les recettes tirées de l'imposition annuelle individuelle de 900 francs CFA, toujours pas appliquée à Touba, mais qui pourrait engendrer "des recettes importantes".
D'autres niches de recettes ont été également identifiées, à travers notamment les unités industrielles (huileries, centre de décorticage, etc.) actuellement exonérées des taxes.
Le marché des panneaux publicitaires a été également remis sur la table avec l'arrivée de quelque 300 tableaux géants, facturés à 120 millions de francs CFA.
L'appui aux daaras (écoles coraniques), artisans, la bugétisation du grand magal de Touba, les cimetières, le transport des quelque 3000 élèves qui quittent quotidiennement Touba pour étudier à Mbacké, la capitale départementale, ont été aussi au centre des débats.