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Une grève de 72 h du SAES à partir de mercredi
Publié le lundi 16 fevrier 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) a décidé d'observer à partir de mercredi une grève de 72 dans les 5 universités publiques sénégalaises, a annoncé a annoncé David Célestin Faye, secrétaire de la section de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis

M. Faye rendait compte de la dernière réunion tenue samedi dans la capitale du nord par le Bureau national du SAES, sous la présidence de son secrétaire général national, Seydi Ababacar Ndiaye.

Une cinquantaine de mandataires des différentes sections ont participé à cette rencontre, a indiqué M. Faye dans un entretien avec le correspondant de l'APS, précisant que cette grève vise à amener le gouvernement à entamer la "mise en œuvre immédiate" du protocole d'accords signé avec les enseignants du supérieur.

Cette rencontre nationale avait pour but d'évaluer la mise en œuvre du plan d'action du SAES avant l'expiration du délai d'un mois du préavis de grève déposé par le syndicat le 15 janvier dernier, a-t-il dit.

Ce préavis comportait deux points dont "la restauration de l'autonomie des universités par la non promulgation et le retrait de la loi cadre votée le 26 décembre 2014 par 35 députés sur 150, alors qu'elle n'a pas été examinée par les assemblées des universités comme le prévoit la loi 94-79 sur les franchises et libertés universitaires", a rappelé David Célestin Faye.

Le second point concerne "la mise en œuvre immédiate du protocole d’accord signé entre le SAES et le gouvernement depuis le 23 mars 2011", a ajouté le SG de la section SAES de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis.

David Célestin Faye a rappelé que "ce point de revendication avait poussé le SAES à observer une longue grève en 2012, finalement suspendue pour permettre au gouvernement du président Macky Sall de s'installer et de s'imprégner de sa plate-forme revendicative".

Concernant la loi-cadre sur les universités, le SAES n'a eu de cesse selon lui de "fustiger la démarche solitaire" du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche qui se matérialise a-t-il dit par la mise en place de "textes non consensuels et non concertés".

Il a cité l'exemple du décret sur l'orientation des bacheliers, qui "n'a pas été examiné par aucune instance d'université et qui retire aux universités les prérogatives de sélection et d'orientation de ces bacheliers".

Au total, le SAES "n'est pas contre les réformes mais elles doivent être consensuelles et respecter l'autonomie des universités sénégalaises", a soutenu David Célestin Faye.

"Malheureusement", la loi-cadre sur les universités "a été finalement votée par 35 députés sur 150 suscitant la convocation d'un conseil syndical national" qui a notamment décidé d'un débrayage de 72 h et d'une marche. Un préavis de grève a été également déposé dans le même cadre.

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a réaffirmé, samedi à Fatick (ouest), la volonté du gouvernement de discuter sur ce sujet avec les différents partenaires, dont les syndicats, pour leur donner "le maximum d'informations possible" pour lever les "ambiguïtés" éventuels sur cette réforme.

"Souvent, l'absence de discussions crée des ambiguïtés qui n'en sont pas et l'essentiel, c'est de mobiliser tout le monde, enseignants-chercheurs, personnel technique et de service, étudiants et toute la société autour de nos Universités pour aller vers l'émergence économique", a-t-il fait valoir Mary Teuw Niane. Il présidait une table ronde sur "L'impact de l'Université su Sine-Saloum de Kaolack sur le développement local".

Le SAES pour sa part continue de demander le retrait ou la révision de la loi-cadre sur les universités dont ils contestent en particulier une disposition concernant la création de conseils d'administration au sein des universités publiques sénégalaises. Il compte pour cela observer "une grève d'avertissement'' de trois jours à partir de mercredi.

Ce conseil aura 20 membres académiciens et 10 membres hors de l'Université dont le PCA (président du conseil d'administration) et le vice-PCA.
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