Le sommet des chefs d’Etat-major des Armées de terre d’Afrique a pendant quatre jours réfléchi sur les questions sécuritaires qui menacent la sécurité et la stabilité du continent. Il a permis aussi de raffermir la coopération militaire entre le Sénégal et les Etats-Unis.
Le sommet des chefs d’Etat-major des Armées de terre d’Afrique a pris fin hier. Le général Cheikh Guèye, chef d’Etat-major de l’Armée de terre du Sénégal, a apprécié le succès de cette rencontre organisée par le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique qui a obtenu un record de participation avec 37 pays. Ce moment a permis de passer au peigne fin les menaces sécuritaires qui guettent l’Afrique. «Ensemble, avec nos partenaires américains, nous avons abordé la question des problèmes de sécurité sur le continent africain qui concerne les Etats-Unis aussi bien que les pays africains. Nous faisons face à des menaces qui sont imprévisibles et asymétriques», explique le général Guèye.
Avec plus de 3 000 soldats en rotation permanente sur le continent, avec le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), Washington est fortement engagée dans l’entraînement et le conseil militaire des forces africaines. Organisé sous le titre «Entraîner la force pour un large spectre d’opérations militaires», le conclave cherche à établir de meilleures relations entre les Etats-Unis et les pays de l’Afrique. Pendant quatre jours, des ateliers se sont déroulés où des chefs d’Etat-major de nombreux pays se sont rencontrés pour discuter des menaces sécuritaires qui pourraient troubler la paix et le développement du pays. Ces rencontres visent à concrétiser les bonnes relations entre ces pays pour permettre des réactions internationales rapides, en cas de menaces organisées, contre des menaces futures. «Cette rencontre a été organisée pour faire progresser une amitié et un partenariat de confiance», soutient le général Williams qui annonce la construction «d’un cadre qui nous permettra de travailler davantage dans le futur».
Par ailleurs, le général Williams soutient que les Etats-Unis s’intéressent au Sénégal puisque «l’Armée sénégalaise est une des armées africaines les plus puissantes, engagée dans de nombreuses opérations terrestres à travers le continent». Durant ces jours de discussions, les généraux Guèye et Williams ont visité un des camps d’entraînement de l’Armée sénégalaise à Thiès pour sans doute évaluer la forte coopération militaire liant les deux pays comme l’atteste l’acquisition des drones par les jambars grâce au concours des Etats-Unis. «Nous voulons nous associer avec le Sénégal pour pouvoir échanger ce qu’il y a de mieux dans nos centres d’entraînement. Dans le futur, je vois un bon échange d’entraînement entre nos deux pays», promet le général.
Par ailleurs, le chef d’Etat-major de l’Armée de terre est revenu sur la féminisation de l’Armée. Il a remarqué que les femmes sont souvent absentes des forces armées et que de nombreux pays restent assez réservés par rapport au rôle qu’elles pourraient jouer dans celles-ci. «Si vous avez des femmes dans votre Armée, vous n’allez pas le regretter», conseille-t-il aux récalcitrants.