Les Chambres africaines extraordinaires (CAE) ont annoncé vendredi à Dakar avoir décidé du renvoi de l’ancien président Hissein Habré devant "la Chambre africaine extraordinaire d’assises pour y être jugé pour crime contre l’humanité, crimes de guerre et crime de torture".
"La Chambre africaine extraordinaire d’instruction, dans le cadre de la procédure suivie contre Hissein Habré et autres, a rendu, ce jour 13 février 2015, une ordonnance de non-lieu partiel, de mise en accusation et de renvoi", rapporte un communiqué reçu de cette juridiction créée au sein des tribunaux sénégalais pour juger l’ancien président tchadien.
Le communiqué précise que cet acte "renvoie l’inculpé, Hissein Habré, devant la Chambre africaine extraordinaire d’assises pour y être jugé pour crime contre l’humanité, crimes de guerre et crime de torture".
Le parquet général près les Chambres africaines extraordinaires (CAE) avait pris le 5 février dernier "le réquisitoire définitif de mise en accusation et de renvoi de Hissein Habré devant la Chambre africaine extraordinaire d’assises".
Hissein Habré, ancien chef de l’Etat tchadien, est poursuivi sur la base d’un mandat de l’Union africaine (UA) confié aux CAE créées au sein des tribunaux sénégalais.
M. Habré, au pouvoir entre 1982 et 1990, est en détention à Dakar. Il est accusé de "crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture".
Il vit en exil dans la capitale sénégalaise à Dakar depuis la chute de son régime. Il avait été renversé par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno, qui était un de ses proches collaborateurs avant d’entrer en rébellion.