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Malgré l’annonce des plaidoiries: Les avocats de la défense continuent le boycott

Publié le vendredi 13 fevrier 2015 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.

Le début des plaidoiries des inculpés de l’affaire Karim Wade et co-prévenus, prévu lundi 16 février prochain, ne fait pas reculer les avocats de la défense qui ont boycotté le procès depuis janvier.

A en croire, Me Amadou Sall, interpellé hier, mercredi 11 février, à la conférence de presse du front patriotique pour la défense de la république, les avocats ne reviendront pas au tribunal tant que leur requête n’est pas satisfaite.

« Les avocats ont dit qu’ils ne reviennent pas tant que les conditions minimales de garantie d’un procès équitable et impartiale ne soient pas réunies. Tant qu’il n’y pas garantie d’un procès équitable. Il n’est pas question pour les avocats que nous sommes de retourner au tribunal. Du moment où des soupçons de fraude pèsent sur ce procès nous n’allons pas y aller », a-t-il affirmé.

Mieux, renchérit-il, «naturellement ils (les prévenus) vont se battre avec les moyens du bord et les Sénégalais jugeront, car la justice est rendue au nom du peuple sénégalais». Me Amadou Sall d’ajouter par ailleurs, « nous nous restons dans notre coin et laisser le juge condamner parce qu’une décision de condamner existe déjà». Malgré tout, soutient-il, «dans la justice sénégalaise d’une manière générale il y’a des hommes et des femmes d’uns très grande valeur, mais il y’a d’autres magistrats qui sont couchés sur le lit de l’ignominie. Les institutions de notre justice et leur mode de fonctionnement garantissent la liberté, mais, est libre, le juge qui veut l’être. Et on verra bien s’ils le seront ou pas».

Et envoie Henry Grégoire Diop devant la cour suprême

Face aux journalistes, l’avocat de Karim Wade a aussi annoncé que lui et ses collègues comptent déposer au niveau de la cour suprême, une lettre de protestation contre le Président Henry Grégoire Diop. Les robes noires reprochent au magistrat des « dérapages au moment du procès ». Et Me Amadou Sall de soutenir qu’à l’audience du 27 Août Henry Grégoire Diop, a dit : «mettons l’affaire en délibéré afin de statuer sur l’ensemble des moyens soulevés au cours des jours précédents par la défense jusqu’au lundi 1er septembre, ensuite l’audience va continuer ». Ainsi, soutient t-il, le juge avait donné sa décision avant la fin de l’audience. Poursuivant les sorties inadéquates du juge, Amadou Sall ajoute, au 1er sept, le Président a répondu à Karim en disant : « parce que vous pensez rentrer chez vous à l’issue procès !

D’autres propos attribués au juge Henry Grégoire Diop ayant aussi motivé le recours des avocats de Karim Wade sont : «je reconnais les bons des mauvais avocats». La défense fustige aussi la réponse du Président de la cour à Karim : « est-ce que vous attendrez également le retour de votre complice Ibrahim Abou Khalil en fuite » ?