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Croissance économique, appui au développement: L’État tend la main au privé
Publié le vendredi 13 fevrier 2015  |  Sud Quotidien
La
© Autre presse par DR
La croissance économique de l`Afrique subsaharienne devrait s’accélérer en 2014.




«La croissance économique doit être soutenue par le secteur privé». C’est l’avis des experts en économie qui animaient un point économique sur la crédibilité budgétaire à Dakar. Il est organisé par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) du ministère de l’Economie. Son directeur, Djibril Dione, a souligné qu’en matière de dette public, le Sénégal n’a pas de problème de surendettement et que les services de contrôle de l’Etat y travaillent.

La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan a animé hier, mercredi un point économique sur la crédibilité budgétaire. Selon les différents experts qui se sont succédé, au Sénégal, la croissance demeure en dessous de la moyenne des pays subsahariens. Pour l’améliorer d’avantage, elle devrait être soutenue par le secteur privé, ont-ils affirmé.

Pour réussir le Plan Sénégal émergent (Pse), ces derniers préconisent que l’Etat augmente l’investissement public mais aussi appuie le secteur privé pour une bonne synergie des placements dans le pays. «Le secteur privé sera le moteur de la croissance économique s’il bénéficie d’un appui efficace du secteur public», a souligné Philip English de la Banque mondiale, dans sa communication tout en invitant à «apprendre du passé pour un meilleur succès du Pse».

Toutefois M. English a estimé que pour réussir ce pari, cela doit se traduire par un climat des investissements beaucoup plus attirant, avec d’avantage de concurrences, beaucoup plus de coordinations dans le secteur des exportations et un partenariat mettant l’accent sur l’élimination des lourdeurs administratives et de la corruption.

En ce qui concerne les investissements, les experts ont conclu que le taux est très faible. Le Sénégal importe plus qu’il n’exporte et le secteur tertiaire demeure le plus dynamique, avec 60% dans la période de 90-94, 70% de 2006-2012, au moment où le secteur secondaire sombre, avec 30% à 20% durant les mêmes périodes.

Quand au directeur de la Dpee, Djibril Dione, il reste convaincu, comme ses autres collègues, que la croissance de 04% actuellement doit atteindre le taux de 07% dans les années à venir et la performance doit être réalisée par le secteur privé national et international. Pour ce qui est du choix des investissements, M. Dione a renseigné que le volet de l’énergie, les réformes foncières ainsi que l’environnement des affaires des entreprises sont sur la table de l’Etat afin de permettre au secteur privé d’être plus performant.

Sur les prévisions, le Sénégal compte atteindre plus de 5,4% voir 07% en 2015. Nonobstant, revenant sur la question de la dette publique, le directeur de la Dpee a laissé entendre qu’elle est soutenable. «Le Sénégal n’a pas de problème en matière de surendettement public. Nous avons des structures qui contrôlent et je peux vous assurer que le seuil de surendettement est loin de toucher notre pays», a-t-il souligné.

Les recommandations pour une réussite du Pse

Pour l’expert de la Banque mondiale, au Sénégal, beaucoup de secteurs sont en faillite et menacent de disparaître si rien n’est fait. Le tourisme est aujourd’hui, le domaine le plus touché. Selon M. English, l’investissement public qui était de 07% du Produit intérieur brut (Pib) en 2001-02 a connu une hausse de 11%. Toutefois, depuis 2007, il ne cesse de connaitre une baisse. A cet effet, il a préconisé une efficacité des investissements, de sauver l’investissement privé existant d’abord comme les sites touristiques de Saly, Cap Skiring avant Pointe Sarène.

Aussi a-t-il suggéré de finaliser les investissements en cours comme l’Aéroport international de Blaise Diagne (Aibd) en assurant la rentabilité des investissements mais aussi d’accroitre l’utilisation de l’Aibd par le développement de tourisme et la reforme de Sénégal Airlines. S’y ajoute également éviter la concurrence directe avec d’autres investissements et réaffecter le terrain de l’ancien aéroport à de nouvelles activités, développer le train express de l’Aibd en plus de l’autoroute à péage entre autres.
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