L’Inspection de l’éducation et de la formation de Kédougou a procédé mardi au lancement officiel du Programme d’amélioration de la qualité et de l’équité dans l’éducation de base (Paqueeb).
Il faut savoir que le Paqueeb constitue un instrument d’opérationnalisation du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). Le Paqueeb ambitionne de mettre en place un système éducatif efficace et efficient conforme au développement économique et social à l’horizon 2025. Revenant sur les enjeux de la question, l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief) de Kédougou, en l’occurrence Bou Fall, a laissé entendre que la rencontre avait pour objectifs de «partager» avec l’ensemble de la communauté éducative les objectifs du Programme d’amélioration de la qualité et de l’équité dans l’éducation de base (Paqueeb). Pour une réussite dudit programme, il demande qu’on attende que le lancement débouche sur une appropriation du programme par la communauté.
A cet effet, il a appelé à la mobilisation de la communauté nationale autour de l’école pour une gestion concertée des fonds qui lui seront alloués pour une éducation de qualité au niveau de la base. Au cours des débats, beaucoup de questions qui pourraient constituer un obstacle à l’atteinte des résultats escomptés ont été soulevées par les acteurs de l’école. Il s’agit entre autres de l’importance des cantines scolaires dans les écoles de brousse en particulier avec le retrait progressif du Programme alimentaire mondial (Pam), mais aussi et surtout l’Etat civil qui demeure une équation à plusieurs inconnues aux yeux des chefs d’établissement. Grâce à un financement de l’Unicef, l’inspecteur Bou Fall a rappelé que depuis un certain temps, «il y a des missions de sensibilisation des populations sur l’importance et la nécessité des enfants de disposer d’un acte d’Etat civil qui est un droit».
Par ailleurs, l’inspecteur est revenu sur les évaluations du Programme décennal de l’éducation et de la formation (Pdef) marqué par beaucoup de défis à relever dans le cadre du Paquet. Parmi les défis persistants à relever par le nouveau programme, on peut retenir le faible niveau d’apprentissage des élèves dans les disciplines fondamentales, la lecture et les Mathématiques, la question du niveau de formation et de qualification des enseignants jugés insuffisants, l’instabilité du système du fait des grèves cycliques d’élèves et d’enseignants entre autres préoccupations. C’est pourquoi Brigitte Traoré, directrice de l’école élémentaire Manga Dian Pathé Traoré de Fongolimbi, n’a pas manqué de saluer la mise en œuvre de ce nouvel instrument qui, selon elle, peut régler beaucoup de questions qui gangrènent l’école sénégalaise. Elle a appelé ses collègues à une forte mobilisation autour du Paqueeb pour un rayonnement de l’école publique sénégalaise.