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Fin des auditions, début des plaidoiries le lundi : La CREI lance le compte à rebours
Publié le jeudi 12 fevrier 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.




La Cour a terminé avec les témoins. Le dossier Karim Wade sera plaidé la semaine prochaine. Il ne restera qu’à donner le verdict.

A charge comme à décharge, les témoins retenus pour le procès de Karim ont fini de défiler hier devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). L’administrateur provisoire d’An-Médias (Canal infos news), Cheikh Tidiane Ndiaye, a été le dernier à passer devant les juges. Le moment est ainsi venu pour les avocats de plaider. Le début des plaidoiries est reporté jusqu’à lundi, jour de la reprise de l’audience prononcé par le président de la Cour, Henri Grégoire Diop. Pourtant, il a voulu lancer les robes noires engagées par l’Etat et le Parquet spécial lorsque Pape Mamadou Pouye a demandé d’entrer en possession du plumitif d’audience, c’est-à-dire des notes prises par les greffiers et qui retracent les déclarations de toutes les personnes entendues à la barre. «Si possible, je voudrais l’avoir avant le démarrage des plaidoiries», a sollicité le présumé complice de Karim Wade. Puis, les autres prévenus présents à l’audience, à savoir Bibo Bourgi, Pierre Agboba, ont formulé la même demande. La Cour se retire. Après une dizaine de minutes de suspension, elle est revenue et a décidé d’envoyer les trois prévenus au greffe de la Crei pour retrait «d’extraits du plumitif». Pour ce faire, Henri Grégoire Diop leur a accordé le reste des jours ouvrables de la semaine. A l’entendre, les requêtes sont d’autant plus légitimes que leurs auteurs assurent leur propre défense depuis le boycott de leurs avocats. Par conséquent, ils plaideront pour eux-mêmes la semaine prochaine.

Demande de liberté provisoire : les larmes de Pouye
L’entame des plaidoiries est l’avant-dernière étape du procès. En l’absence des avocats de la défense, la partie civile et le Parquet vont se rivaliser d’éloquence et d’arguments pour convaincre le président et ses quatre assesseurs. Une fois cela terminé, la Crei va se donner un délai pour rendre son verdict. Karim Wade et ses présumés complices seront ainsi fixés sur leur sort. En attendant, Mamadou Pouye a déposé une demande de liberté provisoire et la Cour l’a examinée. Le prévenu a eu du mal à répondre : «Cela fait 600 jours que je suis en détention. C’est dur.» Il se tait pour retenir les larmes qui coulaient de ses yeux. Incapable de plaider sa demande de liberté, M. Pouye a invité le président de la Cour à lire la correspondance : «(…) J’ai toujours répondu aux questions de la Cour. Sur Ahs, malheureusement je ne pouvais pas répondre sans la présence de l’actionnaire majoritaire Ibrahima Aboukhalil Bourgi. Je suis en détention depuis 21 mois. Mes deux enfants et mon épouse souffrent (…). Je suis régulièrement domicilié à Dakar. Mes enfants font leurs études à Dakar (…).» Henri Grégoire Diop a demandé l’avis du Parquet spécial. C’est Cheikh Tidiane Mara qui répondra en ces termes : «L’instruction d’audience est terminée. Le prévenu sera incessamment fixé sur son sort.» C’est pour dire qu’il ne voit pas l’opportunité d’accorder une liberté provisoire à ce stade du procès. La Cour a promis de rendre une décision lundi, avant le démarrage des plaidoiries.


Cheikh Tidiane Ndiaye, administrateur provisoire d’An-Média
«Je vais porter plainte contre M. Sidibé d’Africable»
Le Président directeur général d’Africable télévision peut s’attendre à une plainte. L’administra­teur provisoire d’An-média, qui exploitait la télévision Canal infos news, a déclaré devant la Crei qu’il intentera une action en justice contre Ismaïla Sidibé. «Il a reçu le véhicule de transmission par satellite avec un contrat mensuel de 4,525 millions de francs Cfa. Il a mobilisé le véhicule pendant un an. La voiture a servi pendant trois mois à Kidal (dans le cadre de l’opération Serval). Il n’a pas payé», explique-t-il. Cheikh Tidiane Ndiaye indique que pour une retransmission d’un match de football, ce véhicule peut coûter à son exploitant 30 mille euros (près de 17 millions F Cfa). «Il peut rapporter plus de 100 millions d’euros par an (près de 55 milliards F Cfa)», ajoute-t-il. L’administrateur de révéler que ledit équipement motorisé a été finalement livré à An-Média il y a juste un mois à la suite d’une action judiciaire enclenchée à Bamako. Auparavant, M. Sidibé lui avait promis de lui rendre le matériel. Sauf que le journaliste sénégalais n’est plus parvenu à entrer en contact avec le directeur d’Africable. Le reste des biens de Canal infos, dit-il, est essentiellement avec la 2Stv et un ancien de la chaîne d’informations en continu.
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