Le haut-commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein de Jordanie, a félicité le Sénégal et l’Union africaine (UA) pour la création des Chambres africaines extraordinaires (CAE), le tribunal chargé du procès de Hissène Habré, selon le Comité international pour le jugement équitable de Hissène Habré.
Dans un communiqué reçu à l’APS, mercredi, cette structure indique que lors d’un débat organisé lundi par le Centre international pour la justice transitionnelle, le haut-commissaire Zeid ‘’a souligné que cette nouvelle juridiction +représente une opportunité de réparation attendue depuis longtemps par les victimes tchadiennes+’’.
Après les procès en Argentine, Chili et Guatemala, le haut-commissaire a cité la création des Chambres africaines, affirmant que ‘’des étapes cruciales ont été franchies dans la mise en œuvre de la responsabilité au niveau nationale, ce qui aurait été impensable il y a seulement une décennie’’, rapporte la même source.
Le Parquet général près les Chambres africaines extraordinaires (CAE) a pris jeudi dernier "le réquisitoire définitif de mise en accusation et de renvoi de Hissein Habré devant la Chambre africaine extraordinaire d’assises".
L’annonce a été faite dans un communiqué, par la cellule de communication des CAE, qui précise que l’ancien président tchadien doit être jugé des chefs d’accusation de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture.
Selon le même communiqué, "le Parquet général avait reçu, le 5 janvier 2015 de la Chambre africaine extraordinaire d’instruction, communication du dossier de la procédure aux fins du règlement définitif".
Hissein Habré, ancien chef de l’Etat tchadien, est poursuivi sur la base d’un mandat de l’UA confié aux CAE créées au sein des tribunaux sénégalais.
M. Habré, au pouvoir entre 1982 et 1990, est en détention à Dakar. Il est accusé de "crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture".
Il vit en exil dans la capitale sénégalaise à Dakar depuis la chute de son régime. Il avait été renversé par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno, qui était un de ses proches collaborateurs avant d’entrer en rébellion.