Le Cadre unitaire des syndicats des enseignants du moyen et secondaire (CUSEMS) organise le 29 janvier à Dakar une marche nationale pour la revalorisation du métier d’enseignant, a appris APA lundi auprès de l’organisation.
«Cette marche fait partie de notre plan d'action contre le mutisme du gouvernement sur les maux qui gangrènent le secteur de l'enseignement. Elle vise à réhabiliter et à revaloriser la profession enseignante», a dit Abdoulaye Ndoye, Secrétaire général du CUSEMS.
S'exprimant au cours d'un point de presse, M. Ndoye a expliqué que cette marche aura comme point de chute les grilles du Palais présidentiel. «Ainsi, a-t-il indiqué, nous voulons avertir le Chef de l'Etat que nous invitons à ne se rendre nulle part ce jour».
Revenant sur l'audit biométrique des agents de l'Etat qui a suspendu le salaire de certains enseignants au mois de décembre dernier, il a annoncé une plainte auprès du BIT (Bureau international du travail) et auprès des juridictions sénégalaises.
«Il faut lutter pour que ces honnêtes enseignants soient rétablis dans leur droit, mais aussi faire la lumière sur les 50.000 CFA qui étaient quotidiennement payés aux auditeurs. Cela est d'autant plus normal que le taux le plus élevé au Sénégal est 25.000 F CFA/jour si l'agent est en déplacement à plus de 70 km de son lieu de service».
Selon lui, l'audit n'a pas pris en compte la mobilité des enseignants car ceux devenus inspecteurs, conseillers dans certains ministères ou à la Présidence de la République, des chefs d'établissements,…n'ont pas été pris en considération.
« Au-delà du préjudice moral et matériel causé à des milliers d'agents de l'Etat, ce prétendu audit a révélé au grand jour un cafouillage et des défaillances humaines et techniques de l'Etat. Beaucoup de personnes qui composaient ces commissions d'audit n'avaient pas le profil requis», s'est désolé Abdoulaye Ndoye.