Une nouvelle étude met en évidence le faible niveau des apprenants dans la région de Dakar, révélant que 78 % des enfants ont échoué au test global médian.
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), à travers son programme « Jangandoo », vient de rendre publique une nouvelle étude. Celle-ci remet sur la table le faible niveau des élèves. L’enquête, qui a touché 1.023 ménages, révèle que 78 % des enfants ont échoué au test global médian incluant la lecture, les mathématiques et la culture générale. « 78 % des enfants du primaire ont échoué au test global de niveau médian équivalent à la fin de la troisième année d’apprentissage », indique la présentatrice de l’étude, Coumba Loum, par ailleurs, coordonnatrice du programme «Jangando» à la Cosydep.
L’étude, réalisée par le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes), renseigne que 86,1 % des parents d’élèves ont une assez bonne perception de l’éducation contre 13,4 %. Cette enquête met aussi en évidence l’amélioration de la performance au fur et à mesure que l’on tend vers les classes supérieures. Aussi, il est noté que les taux d’échec sont plus élevés dans le public que dans le privé. En tout état de cause, l’étude justifie les efforts qui restent à faire pour l’atteinte de la qualité. « Cette étude s’inscrit dans la recherche-action. Le talon d’Achille de notre système éducatif demeure la qualité des apprentissages et de la formation. La qualité est la finalité, parce que c’est elle qui donne à l’enfant le savoir et le savoir-faire lui permettant de s’insérer », défend le secrétaire général du Syndicat unique des enseignants du Sénégal (Sudes), Amadou Diaouné.
Le sous-préfet des Parcelles Assainies, Amadou Faye, après avoir rendu un vibrant hommage aux enseignants, indique que « cette étude aidera les acteurs, y compris les autorités, à prendre des décisions éclairées pour apporter les orientations nécessaires ». Quant à la représentante de l’inspecteur d’académie, elle estime que la baisse du niveau n’incombe pas seulement aux enseignants. « Elle nous interpelle tous : enseignants, parents, élèves. Il faut que les parents, les frères suivent les enfants à la maison », suggère-t-elle.
Le représentant du Lartes regrette, lui, le fait qu’on insiste peu sur les facteurs qui entrent en ligne de compte dans l’amélioration de la qualité. Moussa Mbaye, président du conseil d’administration (Pca) de la Cosydep, se félicite, de son côté, de la restitution de ces résultats en ce sens qu’elle constitue un facteur d’exploitation. « Le Sénégal investit beaucoup dans l’éducation, mais nous n’avons pas les impacts qu’il faut rapport à la qualité », fait-il remarquer.
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