La première session du cours de renforcement des capacités sur les maladies cibles (tuberculose, paludisme et Vih) des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) a été ouverte lundi au Campus numérique francophone de Dakar, en vue de ‘’développer l’expertise des praticiens et leur leadership'' dans la gestion des maladies courantes.
‘’Nous devons développer l’expertise et le leadership pour la prise en charge de ces maladies et des infections émergentes comme la maladie à virus Ebola, parce que l’histoire nous apprend qu’elles arrivent et peuvent revenir dans quelques années’’, a expliqué le responsable de l’UFR de Santé de l’Université de Thiès, le Docteur Mamadou Mourtalla Ka, coordonnateur du cours.
''Ce dispositif de formation médical continue se passe pour la première fois dans un pays francophone avec des médecins et des universitaires qui travaillent dans le domaine de la santé'', a-t-il ajouté, à l’ouverture du cours qui porte sur le ‘’renforcement des capacités sur la gestion de ces maladies cibles des OMD’’.
Pour le Docteur Ka, ‘’malgré la transition épidémiologique qui fait que les maladies cardiovasculaires arrivent à grand pas, nous devons encore améliorer les indicateurs du paludisme, du VIH et de la tuberculose’’, a-t-il expliqué.
‘’Il faut que le personnel soit bien soit bien formé pour qu’il soit en mesure de pouvoir gérer ces épidémies’’, a-t-il relevé.
Pour le directeur général de la santé, Papa Amadou Diack, il est important de continuer à insister sur la formation des cadres, l’amélioration de l’expertise des personnels de santé au plan du diagnostic, thérapeutique, mais aussi et surtout au plan de la prévention de la tuberculose, du paludisme et du Vih/Sida’’.
''Si le Sénégal connait une transition épidémiologique avec un accroissement notable des maladies non transmissibles et cardiovasculaires, il reste clair que les maladies transmissibles restent encore un lourd fardeau pour les politiques de santé'', selon le directeur de la Santé.
''Les indicateurs des maladies cibles pour les OMD sont encore à améliorer dans notre pays'', a dit Papa Amadou Diack. C’est en collaboration avec le Collège royal des médecins de Londres que cet enseignement est développé pour une semaine avec les médecins de la Santé publique et des universitaires du Sénégal, du Burkina et du Mali.
Le Collège royal des médecins, qui est la plus vielle institution médicale du monde, ouvert au XVIème siècle, travaille dans le développement des soins de santé, le développement de la formation de médecins et des intervenants dans la santé.
C’est une académie de médecine qui est à Londres avec des membres partout dans le monde dont le coordonnateur du cours, élu récemment au sein du Collège royal.
Il s'agira pour les participants d'exposer les difficultés de prise en charge des patients dans les zones relevant de leur compétence, mais également d'échanger sur les expériences personnelles positives et les bons résultats obtenus dans les domaines du traitement du paludisme, de la tuberculose et du Vih Sida.
Sur les cinq prochaines années le cours se passera au moins deux fois par année. Une trentaine de participants -- 25 Sénégalais et cinq autres venant du Mali et du Burkina Faso -- prennent part aux enseignements jusqu’au 13 février.