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PF Pour atteindre l’objectif des 27% de prévalence en 2015 : La Dsrse veut «charmer» 360 mille femmes
Publié le lundi 9 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Ebola
© aDakar.com par DF
Ebola : les Etats invités à agir ensemble pour une riposte ciblée
Dakar, le 20 Janvier 2015 - La persistance de la menace de l’épidémie d’Ebola oblige les Etats à ‘’agir ensemble, vite et avec efficacité pour réfléchir aux meilleurs moyens susceptibles d’apporter une riposte ciblée, avec rigueur, dans la discipline et la cohésion’’, a indiqué Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale.




La Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant «doit recruter 360 mille femmes avant la fin de l’année» pour atteindre l’objectif des 27% de prévalence contraceptive au Sénégal fixé dans le cadre du Plan d’actions national de planification familiale 2012-2015.

La Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (Dsrse) est à la recherche de 360 femmes pour atteindre l’objectif des 27% de prévalence contraceptive au Sénégal d’ici la fin de l’année 2015. Selon Mamadou Daff, directeur de la Dsrse, le Sénégal, qui est passé de 12% à 16% en 2013, a obtenu cette année 20% de prévalence de la planification familiale (Pf). Soit une évolution annuelle d’environ de quatre points. «Lorsque nous avons élaboré ce plan, chaque région s’était engagée à améliorer un certain nombre de points dans son taux de prévalence contraceptive avec des régions à hauts potentiels, à potentiels moyens et à potentiels bas. Et pour l’essentiel, certaines régions ont déjà atteint le gap», a expliqué M. Daff en marge de l’atelier de la revue du Plan d’action national de planification familiale (Panpf).
En termes de réalisation, la région de Thiès arrive après Dakar alors que Kédougou (13%), Kolda et Sédhiou ont atteint les objectifs assignés. «Celles qui sont au bas de l’échelle sont les régions à forte migration. Quand le mari n’est pas là, du point de vue culturel, la femme se dit qu’est-ce que je vais faire avec une contraception alors qu’elle aurait pu garder sa méthode surtout qu’on insiste sur les méthodes à longue durée», se désole Dr Daff. Cependant, indique Dr Mamadou Daff, il ne s’agit pas seulement de recruter ce nombre mais de le fidéliser. «S’il y en a qui sont recrutées et d’autres qui sortent, ce taux de prévalence ne va pas être maintenu», annonce-t-il. D’où le défi pour les acteurs de lutter contre les abandons. «Les stratégies pour y arriver sont, indique Dr Daff, le renforcement des actions communautaires, des stratégies mobiles et avancées entre autres. Les acteurs comptent aussi profiter des lieux de convergences des femmes dans certaines localités comme les marchés hebdomadaires à Diaobé pour faire la sensibilisation, proposer la méthode et l’offrir sur place, impliquer les hommes et s’appuyer sur les religieux, les médias, la communication interpersonnelle avec les relais et les « Madiène nou gox» . «Nous cherchons surtout l’accompagnement du couple car au Sénégal, les décisions sont souvent prises au sein des familles par des hommes. Les personnes âgées sont aussi concernées par la sensibilisation en ce sens qu’elles sont influentes dans certaines zones notamment à l’absence du mari», renseigne-t-il. Même si le Pnapf vise le couple, il s’intéresse aussi aux jeunes non encore mariés.
Par ailleurs, Mamadou Daff pense que «pour assurer la durabilité, pérenniser et faire des économies, il faut orienter les jeunes, les former en leur faisant comprendre ce qui les attend dans la vie et ainsi les préparer à s’organiser». «C’est très important de travailler avec les jeunes, pas pour les offrir maintenant les méthodes mais les donner les informations pour qu’elles puissent prendre des décisions le moment venu», explique le directeur de la Santé de la reproduction.
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