Comme Didier Drogba, l’ancien capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire, de grands joueurs ghanéens et ivoiriens pourront rater une grande occasion d’être sacrés champions d’Afrique, ce dimanche soir, au stade de Bata (Guinée Equatoriale).
Drogba, fraîchement à la retraite internationale, continue de porter le maillot de Chelsea (élite anglaise). Il a été démarché par le nouvel entraîneur des Eléphants, Hervé Renard, pour donner un coup de main aux Eléphants lors des éliminatoires de la CAN 2015.
A la fin de la quatrième journée de ces éliminatoires, en octobre dernier, l’équipe ivoirienne voyait le couperet de l’élimination de la phase de la finale CAN 2015 se rapprocher d’elle. Les Eléphants occupaient la troisième place de leur poule de qualification, après une défaite 3-4 contre la République démocratique du Congo (RDC), à Abidjan.
Malgré des tentatives de rapprochement, l’attaquant des Blues a préféré s’en tenir à sa feuille de route, après avoir décidé de mettre fin à sa carrière internationale, à la suite d’une Coupe du monde 2014 passée le plus clair du temps sur le banc des remplaçants.
Appelé en sélection nationale pour les deux dernières journées des éliminatoires, Didier Zokora a freiné des quatre fers avant de revenir sur sa décision.
Mais Renard, qui avait déjà commencé sa préparation sans le Maestro, a préféré se passer de ses services.
Finalement, sans ses deux joueurs, anciens capitaine et vice-capitaine des Eléphants, la Côte d’Ivoire, a réussi les éliminatoires. Ce dimanche, ses joueurs auront l’occasion d’ajouter une deuxième étoile sur le maillot, la première étant obtenue depuis la CAN 1992.
En arrivant le 1er décembre dernier sur le banc des Black Stars du Ghana, Avram Grant avait émis le souhait de donner une seconde chance aux bannis de la Coupe du monde 2014, Sulley Muntari et Kevin Prince Boateng. Ils avaient été exclus du groupe de performance ghanéen.
Pour avoir eu des comportements jugés "inadéquats" avec ceux de leurs coéquipiers, Muntari et Boateng ont été exclus par le prédécesseur de Grant, Kwesi Appiah, en plein Mondial, avant le dernier match de poule du Ghana au Brésil.
S’ils avaient écrit une lettre d’excuses, ces deux joueurs de très haut niveau évoluant au Milan AC (Muntari) et à Shalke 04 (Boateng) auraient pu rejoindre le groupe de performance ghanéen.
La Fédération ghanéenne de football (GFA) exigeait davantage ce courrier de Muntari que de KP Boateng, qui n’avait jamais participé à une CAN avec le Ghana, depuis 2010. Cette année-là, il avait décidé de jouer pour le Ghana, aux dépens de l’Allemagne, son pays de naissance, où il a évolué en sélection de jeunes.
A quelques heures de la finale de la CAN 2015, ces deux joueurs, mais aussi Kwado Asamoah de la Juventus (Italie), victime d’une grave blessure à quelques semaines de la CAN, pourraient se dire qu’ils viennent de rater l’occasion unique de remporter le trophée continental.
Quatre fois vainqueur de la CAN (1963, 1965, 1978 et 1982), le Ghana court maintenant derrière un cinquième sacre.