Le secrétaire général du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, a salué samedi à Dakar l'ouverture au dialogue dont a récemment fait montre l'ex-chef de l'Etat Abdoulaye Wade.
"Le pouvoir et l’opposition doivent avoir un dialogue direct, parce qu’ils ont tous des attributs. Ils doivent se parler", a dit M. Dieng en marge de la première réunion du bureau politique du PS consécutive à son dernier congrès.
Ousmane Tanor Dieng a tenu cependant à préciser que le dialogue du pouvoir avec l’opposition doit avoir lieu dans "le respect de la séparation des pouvoirs" - l'exécutif, le judiciaire et le législatif.
Selon lui, le dialogue entre la majorité et l’opposition doit surtout porter sur les questions d’intérêt national.
"Il y a des questions sur lesquelles il est indispensable de construire un consensus fort : la défense nationale, la mise en œuvre du PSE (Plan Sénégal émergent), l’emploi des jeunes et l’agriculture", a souligné le secrétaire général du PS.
Il était interrogé sur la détente affichée récemment par l’ex-chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, lors d’un rassemblement de l’opposition, à Dakar.
M. Wade a dit qu'il était disposé à dialoguer avec le pouvoir, après avoir menacé menacé de représailles les leaders de la majorité présidentielle, si la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) venait à requérir une peine de prison à l’encontre de son fils, Karim.
Ce dernier, ministre durant le magistère d'Abdoulaye Wade, est actuellement jugé pour enrichissement illicite présumé portant sur 117 milliards de francs CFA.