Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Sénégal: le gouvernement veut faire de la lutte contre l’excision une priorité
Publié le dimanche 8 fevrier 2015  |  Xinhua




Le gouvernement sénégalais exhorte tous les acteurs à faire de la lutte contre l'excision "une priorité soutenue compte tenu de la gravité des conséquences néfastes" de cette pratique.
Cette indication a été donnée par le secrétaire général du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, Adama Baye Racine Ndiaye, lors de la célébration vendredi de la Journée internationale "tolérance zéro excision".
La pratique de l'excision persiste au Sénégal "malgré les importants efforts consentis par les pouvoirs publics avec l'appui des partenaires et de la société civile", a-t-il affirmé.
Citant une enquête démographique et de santé, M. Ndiaye a précisé que la prévalence de l'excision au Sénégal est de 26% chez les femmes de 15 à 49 ans, avec une grande disparité au niveau des régions du sud, du sud-est et du nord du pays dans lesquelles la pratique est passée de 85% à 92% contre 20 % à Dakar en 2011.
"L'abandon total de la pratique de l'excision nécessite la mobilisation de toutes les forces vives de la nation", a estimé M. Ndiaye qui a réaffirmé l'engagement du gouvernement sénégalais à appuyer, à protéger les femmes et les filles contre toutes les pratiques néfastes.
Selon la représentante résident du Fonds des Nations Unies pour la Population, Andréa Wojnar Diagne, "plus de 130 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales féminine" et "chaque année, environ 3 millions de filles sont excisées".
Elle a ajouté qu'en Afrique, environ 92 millions de femmes et de jeunes filles ont été excisées, parfois dès l'âge de 10 ans.
C'est dans 29 pays du Moyen-Orient et d'Afrique, plus particulièrement en Afrique de l'Ouest que la pratique est la plus répandue.
Mme Diagne a estimé que l'approche communautaire qui privilégie la sensibilisation basée sur les droits humains est la meilleure voie pour mettre un terme à l'excision.
"Aussi, a-t-elle ajouté, il est plus que jamais essentiel de travailler avec le personnel de santé qui peut jouer un rôle déterminant pour accélérer la dynamique sociale des communautés à abandonner les mutilations génitale féminines".
Commentaires