La fortune et les ennuis judiciaires de l’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue, en détention pour faux, usage de faux et détournement de deniers publics, sont largement commentés par la presse sénégalaise reçue lundi à APA, qui relaie également des réactions suite à la sortie vendredi dernier du Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye.
«Fortune de 47 milliards 675 millions attribuée à l'ancienne sénatrice : Aïda Ndiongue démonte le Procureur», titre L'As, dans lequel journal la femme d'affaires soutient : «J'ai eu mon 1er milliard en 1993».
Dans le journal, Aïda Ndiongue ajoute : «Même la femme du Sultan de Brunei n'a pas de bijoux de ce montant. Je n'ai aucun euro ou dollar dans un coffre. Même le cumul de mes avoirs depuis 1973 est très loin de 47 milliards».
«Affaire des 43 milliards débusqués à la CBAO: Aïda, l'arbre qui cache la forêt», écrit le journal EnQuête, soulignant que les coffres-forts font encore parler d'eux et que les femmes du Parti démocratique sénégalais s'érigent en boucliers d'Aïda Ndiongue.
Sur ce sujet, Libération fait état de jeu trouble pour cette banque où était logée la fortune de Mme Ndiongue et informe d'une audition en vue de son DG et Cie.
«Fortune d'Aïda Ndiongue découverte dans les banques : Une affaire, 47 milliards de failles», titre L'Observateur, estimant qu'il y a des défaillances dans la surveillance des opérations bancaires.
Selon ce journal, il y a eu des transactions sur des dizaines de milliards F CFA sans la moindre déclaration de soupçons.
Sur l'affaire Aïda Ndiongue, Le Populaire informe que les femmes libérales dénoncent un acharnement, alors que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakar estime que cette affaire «traduit le bilan prédateur de la politique de Wade».
Dans Direct-Info, l'Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL) affiliée au Pds qualifie la sortie du Procureur d'instrumentalisation de la justice.
«Qui après Aïda Ndiongue ?», se demande La Tribune qui parle de chasse aux milliardaires.