Un responsable de la Direction générale des impôts et domaines (DGID) a rappelé l’option de persuader les contribuables sénégalais de payer l’impôt en vue de permettre à l’Etat d’assurer à la population, entre autres, la sécurité, la santé et l’éducation.
La DGID mise sur la persuasion pour améliorer la collecte des impôts
‘’L’impôt est une dette envers la collectivité’’ et il assure notamment des services publics tels que la sécurité, la santé et éducation à la population, a souligné, dimanche, le directeur de la législation, des études et du contentieux à la DGID, Amadou Abdoulaye Badiane.
S’exprimant sur la radio privée Sud-FM, lors de son émission "Objection", M. Badiane a rappelé la nécessité de l’impôt. ‘’On en discute pas’’ si on veut financer le développement d’un pays, a-t-il laissé entendre.
‘’Chacun doit participer l’effort de développement’’, a-t-il indiqué regrettant toutefois le fait qu’‘’une moitié des personnes (de contribuables) sont en marge de la loi fiscale’’ en ne payant pas leurs impôts, particulièrement dans le secteur informel.
Cependant, la DGID mise sur le changement de comportement des citoyens fiscaux. ‘’Nous comptons changer la tendance et non pas par la contrainte, mais par une communication et la persuasion’’, a-t-il assuré.
‘’Beaucoup d’entre eux (acteurs de l’informel) veulent payer, mais ne savent à quoi cela est utile’’, a noté pour le pays, a noté le fiscaliste. ‘’Le développement passe par la contribution’’ des citoyens par le consentement à l’impôt.
‘’On ne peut pas créer de la richesse sans investir. Si on veut croissance et richesses, il faut qu’on passe par l’investissement’’, a-t-il expliqué signalant que, pour l’Etat, le recours aux capitaux prêtés a son coût. ‘’Les emprunts vont être payés par la mobilisation fiscale’’, a-t-il fait remarquer.
Le consentement à l’impôt, de la part des contribuables, facilite la tâche à l’administration fiscale en l’amenant notamment ‘’à dépasser la méthode des contraintes’’, selon le directeur de la législation, des études et du contentieux à la DGID.
Par ailleurs, Amadou Abdoulaye Badiane a réfuté toute velléité de la part de la DGID de s’inviter dans la chose politique. Une certaine opinion soutient, de temps à autre, que le fisc servirait d’instrument de règlement de comptes au service du gouvernement.
‘’L’utilisation de l’instrument fiscal à des fins politiques, je n’y crois pas’’, a-t-il martelé sur les ondes de Sud-FM. ‘’Notre mission est de donner des moyens (financiers) à l’Etat et elle s’arrête là.’’