Hier, la Cour des comptes a remis ses rapports de 2010 et 2011 au chef de l’Etat Macky Sall. Dans ces documents, elle note des irrégularités de gestion d’ordre budgétaire, financier et comptable dans certaines structures publiques. Parmi elles, figurent en bonne place la Rts, le Port autonome de Dakar, la Senelec, Le Soleil, Dakar dem dikk, ainsi que des communes.
Certaines administrations ou sociétés sont de mauvais élèves en matière de gestion des finances. La Cour des comptes a mis à nu les pratiques peu orthodoxes auxquelles se sont adonnées des structures publiques.
«Le Port autonome de Dakar, la Rts, la Senelec, Le Soleil sont des administrations épinglées par la Cour», a d’emblée renseigné Mamadou Hady Sarr, le premier président de la Cour des comptes, qui se trouve à la tête d’une forte délégation, venue remettre ses rapports de 2010 et 2011 au Président Macky Sall.
M. Sarr a ajouté que la Sapco et le Plan Jaxaay faisaient partie des institutions incriminées. De plus, certaines communes se sont attirées les foudres de la Cour qui a épinglé les mairies de Kaolack, Tambacounda et Ouakam.
S’agissant de la manière dont ces contrôles ont été réalisés, M. Sarr déclare que «ces rapports sont la synthèse de différents contrôles que nous avons effectués au cours de l’année. On les synthétise et on fait les rapports annuels». Même s’il a tenu à préciser que les contrôles prennent en compte les 5 années précédant la publication du rapport. Sur ce point, le président de la Cour des comptes est revenu sur les lenteurs dans la publication des rapports. «Nous avons des retards.
Mais je vous assure que le rapport de 2012 est en chantier et va finir dans quatre jours, c’est-à-dire mardi prochain», a-t-il promis. En outre, il a assuré que sa structure n’a pas encore procédé à l’audit de l’actuel régime.
Par rapport aux sanctions pénales, M. Mamadou Hady Sarr a étalé l’«incompétence» de son institution.
«Pour les sanctions, la Cour sanctionne les fautes de gestion. Il y a une chambre de la Cour qu’on appelle la Chambre de discipline financière, qui sanctionne les fautes de gestion et les gestions de fait, c’est-à-dire comme le cas d’un dirigeant qui s’immisce dans les fonctions de comptable.» Cependant, précise-t-il, le premier président de la Cour peut saisir le ministère de la Justice en référé pour une sanction pénale.
En outre, a-t-il précisé, son siège étant en construction, la Cour des comptes répartit son travail en trois différents sites qui sont situés aux Almadies, à l’immeuble Fayçal et au Point E. Pis encore, l’institution souffre d’un déficit de magistrats. Malgré tout, le patron de la Cour dit avoir eu des assurances de Macky Sall concernant la résolution de ces problèmes.
Par ailleurs, la Cour des comptes va animer un point de presse autour des deux rapports le mardi prochain.