PARIS-(France) : Les travaux de la 29e session de la Conférence des ministres de la Francophonie (Cmf) ont été ouverts à la Maison de la Convention du ministère français des Affaires étrangères sous la présidence du Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf.
La délégation du Sénégal est conduite par le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur avec, à ses côtés, son homologue de la Culture et du Patrimoine historique, Abdoul Aziz Mbaye, l’ambassadeur Paul Badji, le Délégué général à l’organisation du Sommet de Dakar, Jacques Habib Sy et le président du Comité scientifique, El hadji Hamidou Kassé. A l’issue de cette Conférence, le Sénégal va prendre le relais de la République démocratique du Congo, hôte du dernier Sommet de Kinshasa.
Près de 70 ministres et chefs de délégations des pays membres de l’Oif participent à cette réunion qui prend fin aujourd’hui, avec la conférence de presse animée par le Secrétaire général de la Francophonie, le ministre sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, et son homologue de la République démocratique du Congo, président en exercice sortant.
Le Secrétaire général de l’Oif, Abdou Diouf, a axé son intervention sur les sujets brûlants du continent africain. S’agissant du Mali, l’ancien chef d’Etat a salué les efforts de la communauté internationale pour le retour définitif de la paix dans ce pays et la tenue de l’élection présidentielle transparente et démocratique.
Abdou Diouf s’est aussi félicité de la levée des sanctions contre ce pays et sa réintégration au sein de la famille francophone, avant d’exprimer sa solidarité au peuple malien. Concernant la République démocratique du Congo, il a déploré la suspension du dialogue entre les acteurs politiques en les appelant, à renouer les discussions. M. Diouf a exprimé son inquiétude quant à la situation politique en République centrafricaine et a demandé le respect de la mise en œuvre de l’Accord de Libreville.
Quant à la situation politique de Madagasacar, Abdou Diouf, tout comme toute la communauté internationale, salue la tenue de l’élection présidentielle dans ce pays. Il a lancé un appel à la responsabilité des acteurs du jeu politique et à un climat serein.
Aussi, a-t-il adressé ses félicitations à la République de Guinée. « Je lance un appel soutenu à une solution définitive pour la paix et la stabilité dans ce pays, et salue les efforts de la communauté internationale pour la cessation des hostilités », a-t-il déclaré. Abdou Diouf a salué « la tenue d’élections législatives, marquées par la forte participation des femmes et des jeunes ».
S’exprimant sur la situation en Afrique du Nord, le Secrétaire général de l’Oif a déploré la situation en Egypte et en Tunisie. Pour le premier pays, il a rendu compte de son implication pour la mise en œuvre de la feuille de route et a déploré encore une fois, « la destitution du président démocratiquement élu, Mohamed Morsi ». Concernant la Tunisie, il a souhaité une reprise du dialogue.
Pour Abdou Diouf, «avec tout ce travail, il y a des signes encourageants d’enracinement démocratique dans l’espace francophone, rappelant que l’Oif est au service de la paix, de la justice et de la démocratie. L’ombre des journalistes de Radio France internationale tués au Mali a aussi plané sur cette rencontre. Presque tous les intervenants ont salué la mémoire de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.