L'Afrique ne peut pas avoir une croissance soutenue sans la paix et l'engagement des femmes, a estimé samedi à Dakar, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Vera Songwé.
"L'Afrique ne peut pas avoir une croissance soutenue sans la paix. Aujourd'hui, l'Afrique est en train de croître à 6% en moyenne (annuelle). L'Afrique ne peut pas avoir une croissance soutenue sans l'engagement des femmes qui constituent 50% de la main d'œuvre", a-t-elle estimé.
Mme Songwe prenait part à la cérémonie de remise de diplômes à la première promotion du master en genre et consolidation de la paix. Ce programme pluridisciplinaire est dispensé par la Faculté des sciences juridiques et politiques de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Cette promotion compte 30 étudiants venus du Sénégal, du Rwanda, de la Côte d'Ivoire, du Burundi, du Cameroun, du Gabon, du Soudan, du Nigeria, du Mali, du Niger, du Bénin et du Togo.
Ce master bilingue international (français/anglais) a été initié par l'ONG Femmes Africa Solidarité (FAS) et son Centre panafricain pour le genre, la paix et le développement (FAS/PAC), en partenariat avec l'UCAD et l'Université pour la Paix des Nations Unies au Costa Rica.
Financé par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique et la Banque mondiale, ce master, qui s'adresse aux étudiants et aux professionnels, a été conçu pour pallier les insuffisances en termes de formation et répondre aux besoins de protection des droits des femmes dans les conflits armés.
Pour sa part, Bineta Diop, présidente de l'ONG FAS, l'Afrique a eu des avancées notoires en matière de recherche de la paix notamment au Libéria, en Sierra Léone, au Burundi, au Rwanda.
"Mais, a-t-elle déploré, nous sommes loin d' une Afrique paisible. Nous avons comme preuve les cas récents du Mali, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo".