Les financements privés vont occuper une bonne partie des ressources mobilisées dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE) avec une intervention à hauteur des deux tiers du financement global, a soutenu, vendredi à Dakar, le coordonnateur du Pôle juridique, financier et économique du Bureau opérationnel de suivi du plan Sénégal émergent (BOSSE), Ibrahima Diagne.
‘’Dans le cadre de la mobilisation des ressources en cours pour la réalisation des projets du PSE, nous pouvons dire que près de deux tiers des besoins de financement seront assurés par des privés. Ce qui est considérable’’, a notamment dit M. Diagne.
Il intervenait lors d’une conférence publique sur le thème: ‘’Politique des grands travaux et développement économique’’, à l’initiative du Groupe supérieur de commerce de Dakar (Sup de Co). Cette rencontre entre dans le cadre de l’amphi de rentrée 2014/2015 de l’Executive center, le département de la formation continue du groupe Sup de Co Dakar.
La conférence était co-animée par le directeur général adjoint d’Eiffage Sénégal, Alioune Badiane, et le coordonnateur du Pôle juridique, financier et économique du BOSSE, Ibrahima Diagne.
‘’Nous avons plusieurs sources de financement dans le cadre du PSE, avec notamment des financements sur la base de partenariat public privé (PPP), des financements sur fonds propres. Mais il est surtout prévu que les privés financent une bonne partie du projet global estimé à 12 000 milliards de francs CFA’’, a expliqué M. Diagne.
Après son intervention, M. Diagne a été interpellé sur les différents types de financement prévus pour la réalisation du PSE considéré comme l’unique référentiel de la politique économique du Sénégal.
Ainsi, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) Mansour Cama s'est interrogé sur la place du privé national dans le cadre de la mobilisation des fonds.
‘’Le privé c’est bon. Mais nous avons constaté que seuls des privés étrangers sont concernés. Quelle est la place du privé national, du citoyen sénégalais en relation avec l’ensemble des projets du PSE ?’’, s’est interrogé le président de la CNES qui intervenait au cours d’un débat général.
Auparavant, le représentant d’Eiffage Sénégal Alioune Badiane a fait ‘’un bref survol’’ des enjeux de la politique d'infrastructures qui sous-tend tout développement.
‘’Je ne vais pas parler en politique, mais en technicien, en constructeur, en entrepreneur (…) pour dire qu’aucun pays dans le monde ne s’est développé sans des infrastructures de qualité (ponts, routes, ports, aéroports’’, a estimé le directeur général-adjoint d’Eiffage Sénégal.
‘’Combien d’investisseurs étrangers sont retournés chez eux après une rude journée dans les embouteillages de Dakar ?’’, s’est il interrogé, mettant l’accent sur la ‘’nécessité de développer un grand réseau de communication à travers des autoroutes, des ponts, des ports et des infrastructures aéroportuaires modernes’’.