La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, fait part de sa ‘’préoccupation’’, après les derniers développements intervenus au sein du pouvoir de transition au Burkina Faso.
Dans un communiqué dont l’APS a reçu une copie, jeudi, Mme Zuma ‘’exprime la ferme condamnation par l'UA de tout acte de nature à saper la transition actuelle et à fragiliser les institutions mises en place par les acteurs burkinabé, avec le soutien de la communauté internationale’’.
Elle réaffirme ‘’l'impératif pour toutes les forces de défense et de sécurité de respecter scrupuleusement les institutions et la Charte de la transition, conformément aux attentes légitimes du peuple burkinabé’’.
Le communiqué souligne que la Commission ‘’est en contact avec les autres acteurs internationaux concernés, y compris la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et les Nations unies’’.
La garde présidentielle, corps d’élite de l’armée burkinabé, a réclamé mercredi la démission du Premier ministre Isaac Zida. Ce dernier avait appelé publiquement décembre à la dissolution ‘’pure et simple’’ de la garde présidentielle.
Le conseil des ministres n’a pu se tenir mercredi. Les ministres ont du attendre pendant une heure le chef du gouvernement, pris par une réunion surprise avec des membres de la garde présidentielle.
Depuis la chute du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par une révolution, le Burkina Faso est dirigé par un président de transition, Michel Kafando. Les élections sont prévues en octobre.