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Sénégal: une opposante soupçonnée d’enrichissement illicite à hauteur de 73 millions d’euros (procureur)
Publié le samedi 18 janvier 2014   |  AFP


Serigne
© aDakar.com par DF
Serigne Bassirou Guèye
Le procureur Serigne Bassirou Guèye a tenu une conférence de presse pour éclairer l`opinion sur l`affaire dite "Aida Ndiongue"


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DAKAR- Une responsable de l’opposition sénégalaise, en détention depuis un mois à Dakar, est soupçonnée de s’être enrichie de manière illicite en profitant de projets gouvernementaux avec une fortune estimée à près de 73 millions d’euros, a annoncé un procureur vendredi à Dakar.

Le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye, cité par plusieurs médias dont la radio et la télévision publiques (RTS) et l’Agence de presse sénégalaise (APS), s’exprimait devant les journalistes sur ce que la presse locale appelle le dossier Aïda Ndiongue.

Mme Aïda Ndiongue est une femme d’affaires et ex-sénatrice membre du Parti démocratique sénégalais (PDS), formation d’Abdoulaye Wade qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012. Selon l’APS, elle a été arrêtée le 17 décembre pour faux, usage de faux et escroquerie, et est détenue à la prison pour femmes de Dakar.

"Nous avons mené des enquêtes sur des flux financiers importants que nous avons vus. (...) L’estimation provisoire des biens retrouvés, qui appartiennent à Aïda Ndiongue, fait état de 47 milliards 675 millions de FCFA (72,68 millions d’euros)", a déclaré le procureur de la République.

"Une personne qui vit cent ans peut, avec ce montant, dépenser chaque jour la somme de 1.300.000 FCFA" (1.982 euros), a-t-il ajouté. Ces biens comprennent de l’argent liquide, des bijoux et des sociétés, a-t-il précisé.

Durant les investigations sur les biens présumés de Mme Ndiongue, il a notamment été retrouvé "des bijoux d’une valeur estimative de 3,5 milliards de FCFA (plus de 5,3 millions d’euros)", selon Serigne Bassirou Guèye.

"Le 16 janvier (jeudi), un montant de 8 milliards de FCFA (près de 12,2 millions d’euros) a été trouvé dans une institution financière. Des bijoux d’une valeur estimative de 12 milliards de FCFA (près de 18,3 millions d’euros) ont été aussi retrouvés", a-t-il encore dit.

Selon le procureur, les investigations menées par la gendarmerie sénégalaise ont conduit à l’arrestation d’autres personnes, qui ont été inculpées et écrouées dans le cadre de la même affaire.

La justice soupçonne Mme Ndiongue de s’être enrichie en profitant d’un programme gouvernemental de construction de logements sociaux et de lutte contre les inondations et les bidonvilles durant le régime du président Wade.

Elle présume qu’une autre partie des biens a pour origine un projet gouvernemental de construction et de réhabilitation d’édifices publics, a indiqué l’APS.

De même source, elle avait milité au Parti socialiste (PS), avant de rejoindre le PDS.

Plusieurs personnalités du régime d’Abdoulaye Wade ont été auditionnées dans le cadre d’enquêtes pour enrichissement illicite présumé. D’anciens directeurs et des responsables de sociétés publiques ont également été interrogés par la justice ou emprisonnés.

Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais Wade et qui fut son ministre, est détenu depuis avril 2013 pour enrichissement illicite présumé.

Il a été inculpé une première fois et placé en détention préventive le 17 avril 2013 à Dakar après une mise en demeure de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), juridiction spéciale sénégalaise, qui l’accusait d’avoir acquis de manière illicite divers biens et sociétés d’une valeur totale estimée à 694 milliards FCFA (près de 1,06 milliard d’euros), ce
qu’il nie.

En septembre 2013, le procureur de la CREI a adressé à Karim Wade une nouvelle mise en demeure pour lui demander de justifier dans un délai d’un mois l’origine de 98,6 milliards de FCFA (plus de 150 millions d’euros) déposés, selon l’accusation, dans des comptes d’une banque à Monaco.

Il a une nouvelle fois été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Ses avocats et proches ont dénoncé une "prise d’otage", estimant que les autorités "n’ont aucune preuve de leurs accusations" à son encontre et réclament sa libération.

cs/mpd

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