Le Grand cadre des syndicats d’enseignants a déploré, hier, lors d’une conférence de presse, l’absence de volonté du gouvernement d’aller vers l’apaisement du secteur de l’éducation. Il a menacé de dérouler son troisième plan d’actions si aucune solution n’est dégagée par l’Etat.
Les enseignants réunis dans le Grand cadre regroupant plusieurs syndicats ont déploré, jeudi, lors d’une conférence de presse, « le manque notoire de volonté du gouvernement d’aller vers l’apaisement du secteur de l’éducation ». Ils ont également dénoncé le non-respect du protocole d’accord de l’année dernière et menacé de dérouler un troisième plan d’actions si rien n’est fait pour rétablir la situation. Les syndicalistes ont dit regretter que le gouvernement ait remis en question « des acquis démocratiques obtenus dans le système éducatif et la suspension des salaires de certains enseignants », a souligné Oumar Waly Zoumarou, le porte-parole du jour. Selon lui, cette dernière décision est une violation flagrante de la convention de l’Organisation internationale du travail (Oit) sur la protection des soldes qui stipule qu’« il est interdit à l’employeur de restreindre de quelque manière que ce soit la liberté du travailleur de disposer de son salaire à son gré ».
Les personnes dont cette mesure affecte, a informé M. Zoumarou, sont composées « d’agents qui ont non seulement subi l’audit mais aussi ont obtenu le quitus de commission signifiant leur enrôlement ». Les enseignants ont également dénoncé, par la voix de Dame Mbodj, secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems), « la façon dont l’audit du fichier a été réalisé et cela, malgré les nombreux moyens mis à la disposition du gouvernement par les contribuables ». Ils ont ainsi exigé de l’Etat une meilleure planification et la prise de mesures d’accompagnement. Les enseignants ont, par ailleurs, désapprouvé le blocage de la signature du protocole d’accord de 2013, fustigeant aussi les surcharges horaires qui leur « sont imposées », le retard du paiement des indemnités d’examens et surtout « le refus systématique du ministère de l’Education d’octroyer des postes de permanents aux syndicats ».
Les syndicalistes ont déjà déroulé deux mots d’ordre de grève : le premier consistait à une grève de 72 heures, le deuxième, présentement en cours, relève d’une journée de débrayage suivi de 24 heures de grève totale. Un troisième plan d’actions est envisagé si toutefois un écho favorable n’est pas accordé à leurs demandes, ont-ils averti.