Les petites exploitations familiales sont un moyen d'assurer la sécurité alimentaire des populations, recommande le Fonds international de développement agricole, qui révèle avoir investi près de 207 milliards de francs Cfa dans l'agriculture sénégalaise.
Les exploitations familiales doivent aider nos pays à lutter contre l’insécurité alimentaire. Pour relever ce défi, nos pays doivent mettre ces unités à contribution. C’est la recommandation faite par le Directeur de la Division des politiques et du conseil technique de la FIDA, Adolfo Brizzi. Selon M. Brizzi, qui participait hier à Dakar à l’atelier national d’évaluation du programme de pays (EPP) du Fonds International de développement agricole, «si les petits producteurs arrivent à se nourrir eux-mêmes, de façon satisfaisante, la moitié du problème est résolue’’.
Pour nourrir le reste, il faut ‘’organiser ce monde rural et le mettre en connexion avec un secteur privé, des acheteurs, des consommateurs’’ car, dit-il, ‘’il y a un potentiel de productions inexploité encore qui réside dans tous les secteurs de la petite agriculture familiale’’...
En ce qui concerne le Sénégal, d’énormes progrès y ont été réalisés en matière d’organisation des producteurs, a dit M. Brizzi. ‘’Quand on n’a pas des organisations paysannes fortes capables de rendre le secteur public et le secteur privé plus dynamiques, plus attentifs à leurs besoins, ce sera très difficile pour le secteur rural de prendre en main le développement’’, ajoute-t-il.
Par ailleurs, le Sénégal pourra compter sur le dynamisme du secteur agricole pour atteindre le taux de croissance de 7% fixé à l’horizon 2017. D’après l’expert du FIDA, le secteur agricole est en mesure de porter cette croissance. Mais ‘’la demande agricole est liée, soit aux facteurs démographiques, soit à la diversification’’, a-t-il indiqué. Ce qui fait qu’en général ‘’les croissances agricoles ont été inférieures aux croissances que d’autres secteurs auraient pu générer comme le secteur des manufacturés’’.
‘’Ce qui est important est que le secteur agricole représente beaucoup de monde. Même une croissance agricole de 4 ou 5% est une croissance importante pour un pays’’, conclut-il. Le Sénégal a en effet bénéficié du financement du Fonds international de développement agricole. Le FIDA, selon le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Lamine Lo, a permis le ‘’financement de 16 projets de développement pour un coût total d’environ 429 millions dollars (206, 824 milliards de F Cfa) dont 209 millions de dollars soit 48,6% de prêts à conditions favorables’’.