Les droits humains ne seront une réalité en Afrique que lorsque la formation de l'ensemble des acteurs sera effective, a déclaré mercredi soir, à Dakar, le professeur Amsatou Sow Sidibé, ministre conseiller à la présidence de la République.
"En Afrique, les droits humains seront une réalité quand la formation et la sensibilisation de l'ensemble des acteurs aura lieu. Il faut former les différents acteurs", a-t-elle notamment indiqué.
Mme Sibdibé s'exprimait en marge d'une réunion de rentrée académique de l'année 2014 de la promotion "Nelson Mandela" de l'Institut des droits de l'homme et de la paix (IDHP) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle fut ancienne directrice de l'IDHP, fondé en 1983.
"(…) Je suis heureuse d'avoir rencontré des procureurs de la République, des journalistes et plusieurs autres auditeurs de différents secteurs qui sont venus subir la formation des droits de l'homme de l'IDHP. Cela montre que les acteurs commencent à prendre conscience de l'importance des droits humains", a-t-elle dit.
Mme Sidibé a également suggéré aux forces de défense et de sécurité sénégalaises de poursuivre davantage cette formation que certains militaires, gendarmes et policiers ont déjà subie à l'IDHP.
"Il faut que les forces de défense et de sécurité suivent la formation en droits de l'homme et de la paix. Nous avons eu à l'IDHP, des auditeurs militaires, gendarmes et policiers depuis des années. Nous souhaiterions que cela se poursuive", a-t-elle dit.
Mme Sidibé a aussi souligné que la formation en droits humains et en paix permet de comprendre "ce qu'est la citoyenneté avec les droits qui sont fondamentaux, mais évidemment avec ses obligations".
"Cela va permettre à chaque acteur de la société de faire ce qu'il doit faire, de respecter l'autre, de protéger et respecter la dignité, le mental, le corps de l'autre", a-t-elle souligné.
"Il faut faire en sorte que les droits économiques, sociaux et culturels, le droit à l'environnement soient une réalité. Il faut faire en sorte que le droit à la paix soit au-devant, parce qu'il y a une interdépendance entre les droits humains, la paix, le développement et la démocratie", a-t-elle conclu.