MALABO (Guinée équatoriale) : Le Maghreb bouté hors de la compétition en quarts de finale, l’Afrique australe éliminée un peu plus tôt et l’Afrique de l’Est qui a encore brillé par son absence au plus haut niveau, les demi-finales de la 30ème Coupe d’Afrique des nations seront, aujourd’hui et demain, une affaire d’ouest-Africains et d’Africains du centre. La Côte d’Ivoire et le Ghana en favoris d’un côté et la Rd Congo et la Guinée équatoriale en outsiders de l’autre. La hiérarchie sera-t-elle respectée pour donner une finale 100% ouest-africaine comme en 1992 à Dakar où la décision ne s’était faite au bout de la plus longue série de tirs au but jamais enregistrée à ce niveau (11 – 10 en faveur des « Eléphants » après un nul vierge) ? Ou alors les « régionaux » de l’étape de cette année feront-ils parler la loi du terrain pour se payer comme une finale d’un tournoi de la Cemac ? Ou aura-t-on droit à une « finale croisée » avec un représentant de chacune de ces deux régions du continent qui ont dominé cette Can 2015 ? On en saura davantage à l’issue de ces demi-finales qu’aucun observateur n’attendait vraiment.
GHANA : Ne pas caler une cinquième fois de suite
Malabo : Les « Black Stars » en demi-finales ? C’est presqu’un train qui arrive à l’heure, tant les Ghanéens sont habitués, ces dernières saisons, à toujours se hisser dans le dernier carré. Les entraîneurs passent (du Français Le Roy au Croate Rajevac à l’Israélien Grant en passant par l’autochtone Kwesi Appiah), les écoles de jeu aussi. Mais le Ghana reste le Ghana, c’est-à-dire une puissance du foot continental qu’il a dominé un moment (4 titres en 1963, 1965, 1978 et 1982) et au sein duquel il continue à jouer les premiers rôles. C’est que ce pays a toujours su compter sur des joueurs au talent inné que l’on n’avait pas surnommés à tort les « Brésiliens d’Afrique ». Sauf qu’à force de ne plus rien gagner depuis 33 ans maintenant, ils ont « sacrifié » le beau jeu sur l’autel du réalisme. Des « artistes » comme Abdul Razak, Abedi Pelé, le Ghana n’en produit plus beaucoup. Mais des combattants pas malhabiles balle au pied si. D’Essien à Muntari en passant par les actuels Atsu, Wakasu et autres Gyan, des joueurs de talent ont perpétué la tradition de performance du Ghana.
Mais après une Coupe du monde au Brésil (la troisième de rang), pays du foot, gâchée par les histoires de primes et les incartades de certains joueurs depuis exclus de la sélection, et un changement d’entraîneur dans la dernière ligne droite, on se disait que ce Ghana-ci aurait du mal à se remettre dans le sens de la marche. C’était sous-estimer quelque part le mental de cette équipe capable de faire jeu égal avec l’Allemagne future championne du monde et qui sait donc se hisser à la hauteur des événements. Et c’est ce qu’elle a fait lors de cette Can qu’elle a entamée du mauvais pied en perdant son premier match à la dernière minute du temps additionnel, face au Sénégal (1 – 2). Mais, alors que les performances de leurs tombeurs allaient en chutant, eux montaient en puissance. Ainsi qu’en témoignent leurs deux succès décrochés avec les tripes en matches de groupe contre l’Algérie (1 – 0) et face à l’Afrique du Sud (2 – 1). En quarts de finale, Gyan et ses partenaires n’ont eu guère besoin de forcer leur talent face à une équipe de Guinée (3 – 0) comme « envoutée » pour reprendre le mot d’un confrère ivoirien qui avait du mal à reconnaître les fringants coéquipiers de Kevin Constant qui avaient tant fait souffrir les « Eléphants » et les « Lions indomptables ».
Verrou psychologique
Voici donc les « Black Stars » en demi-finale. Comme en 2008 chez eux, en 2010 en Angola, en 2012 déjà en Guinée équatoriale et en 2013 en Afrique du Sud. Toutes ces quatre fois, le chemin n’était pas allé plus loin par la faute respectivement du Cameroun, de l’Egypte, de la Zambie et du Burkina Faso ; toujours sur le même score (0 – 1). Cette année, l’objectif est de faire sauter le verrou psychologique sur lequel Asamoah Gyan (qui a été de toutes ces aventures inachevées) et ses partenaires ont toujours buté. Même si l’adversaire s’appelle Guinée équatoriale, portée par tout un peuple et parfois aidée par un arbitrage volontairement bancal. Pour l’ensemble de son œuvre, ces dernières années, le Ghana mérite de franchir cet ultime cap avant la finale. Mais, il ne suffit pas de le mériter : le droit de disputer une finale se gagne sur le terrain. Et depuis qu’ils ont perdu leur entame dans cette compétition face aux « Lions », les « Black Stars » ont méthodiquement poursuivi leur progression. Ils semblent avoir pris date pour dimanche prochain. Un cinquième échec de suite si près du but ferait certainement de ce groupe une génération de « losers ».
D’un de nos envoyés spéciaux B. Khalifa NDIAYE
GUINEE EQUATORIALE : Le « Nzalang » devra tonner plus fort que jamais
Malabo : Lorsqu’à la mi-novembre, à deux mois de l’échéance, la Guinée équatoriale offrit de se substituer au Maroc pour accueillir la Can, bien des observateurs avaient estimé que c’était davantage pour démontrer ses capacités de s’adapter très vite et d’organiser dans de bonnes conditions la compétition que pour prétendre à un quelconque parcours honorable. Mais voilà, alors qu’il ne reste que 4 équipes en course pour la succession du Nigeria qui ne s’était même pas qualifié, le « Nzalang nacional » est toujours là. Il a déjà mieux fait qu’en 2012 lorsque pour « sa » première Can à domicile, il avait atteint les quarts de finale. Pour une équipe disqualifiée dès la phase des préliminaires, pour avoir aligné un joueur non éligible contre la Mauritanie, que de chemin parcouru depuis.
Remis dans le bain par cette deuxième organisation en 3 ans (après la co-organisation de 2012), le « Tonnerre national » n’avait même pas préparé cette Can dans les meilleures conditions. Il a, en effet, dû se séparer de son entraîneur espagnol Andoni Goetcoetxchea à quelques semaines du coup d’envoi et s’était rabattu sur l’Argentin Esteban Becker, champion d’Afrique 2012 avec l’équipe féminine de Guinée équatoriale. Et, oh miracle, ça marche ! Le capitaine Nsue Lopez et ses 22 autres partenaires dont seuls 4 sont nés sur le territoire national équato-guinéen, portés par leur chaud public, gravissent obstacle après obstacle. Claude Le Roy, le coach du surprenant Congo qui n’est tombé qu’en quart de finale face à son « voisin » de la Rdc leur reconnaît même un gros mérite. « Ils ont réussi à construire une équipe au-dessus de ce que je pensais », a-t-il soutenu cette semaine depuis Bata.
Cependant, on peut bien se demander ce qu’aurait été le parcours du « Nzalang nacional » dans cette Can sans la complicité active des arbitres qui lui ont si généreusement offert des penalties à des moments décisifs (contre le Gabon, lors du 3ème et dernier match du Groupe A et face à la Tunisie en quart de finale) ? Les Equato-guinéens, eux, ne se posent pas la question. Leur équipe, classée 118ème mondiale au ranking de la Fifa avant cette compétition, leur procure un immense plaisir et la grosse fierté de se payer de grandes nations du football africain. Prochain scalp à épingler au tableau de chasse, le Ghana ? Tout un pays l’espère. Mais, il faudra certainement au « Nzalang » tonner plus fort que jamais, gronder à torturer les oreilles jusqu’à Accra et Kumasi, pour relever le défi fou de passer en finale.
Balboa, le héros venu de loin
(AFP) - Javier Balboa est devenu un héros national en portant la Guinée équatoriale jusqu’en demi-finales de la Can-2015, un destin inespéré au sein d’une sélection repêchée pour ce pur Madrilène venu au tournoi à court de forme.
« Je me suis toujours senti très aimé dans le pays, grâce à mes passages au Real Madrid et à Benfica », explique le joueur d’Estoril dans un entretien à l’Afp. « Evidemment, en marquant les deux buts (en quart contre la Tunisie, 2-1 a.p., ndlr), puisqu’à la fin ce sont les buts qui comptent, je suis devenu la référence pour le public, mais c’est un travail d’équipe, seul je ne pourrais rien faire."
Avant ses trois buts qui ont propulsé la sélection dans un dernier carré continental jamais atteint, Balboa (29 ans) avait déjà inscrit le premier but du Nzalang nacional dans une Can, en 2012.
Ses parents se sont exilés à même pas 18 ans à Madrid, où il est né. Il se dit « espagnol de naissance et +guinéen+ de sentiment », et « l’important, pour avoir un bon rendement, c’est de jouer où on t’aime, et ici je me sens très aimé ».
Mais son lien avec la Guinée équatoriale est ténu. Il ne parle pas le fang, la langue vernaculaire de ce petit pays hispanophone. « Je le regrette, parce que mes parents m’ont toujours parlé espagnol, mais on a la musique et l’ambiance africaine à la maison », note-t-il.
Et il foule le sol équato-guinéen pour la première fois à l’occasion de ses débuts internationaux, à partir de 2007 : « Je n’avais jamais eu la possibilité de venir ici, parce que mes parents sont toujours restés en Espagne. »
Il vient donc de loin dans le temps, aussi : vice-capitaine derrière Emilio Nsué, Balboa est l’un des plus anciens du groupe. « Au début c’était un peu partir à l’aventure », se souvient-il. « Ça n’a plus rien à voir. Les choses ont beaucoup changé, au niveau des infrastructures, des terrains, de l’équipe. »
La Can-2015 ressemble à un "miracle", comme l’a dit son sélectionneur Esteban Becker, car la Guinée équatoriale ne la dispute qu’en tant que pays hôte en remplacement du Maroc alors qu’elle avait été éliminée sur tapis vert en début de qualifications. Le milieu vétéran « Juvenal nous avait parlé de cette possibilité, et quand il a appris la nouvelle, il l’a annoncée par un message à tout le groupe. J’étais au Portugal, sur le chemin de l’entraînement le matin, et ç’a été une joie énorme », se remémore Balboa.
Alors passer en demies... « Comme l’a dit le chef de l’Etat, on est déjà des héros du pays. C’est incroyable. On a dépassé les attentes, les nôtres et au niveau mondial et médiatique. Déjà en phase de groupes personne ne misait sur nous, et avant le dernier match contre le Gabon (2-0), tout le monde pensait qu’on serait éliminé, et on est passé. »
Il assure qu’il y avait bien faute sur lui pour le penalty contre le Gabon ouvrant le score, mais se montre moins catégorique sur celui, très litigieux, obtenu par Ivan Bolado contre la Tunisie : « Peut-être qu’il n’y avait pas penalty, mais bon, ce sont des faits de jeu qui arrivent tous les week-ends dans les meilleurs championnats du monde. »
Il n’a fait que six apparitions avec son club d’Estoril au Portugal cette saison. « J’ai eu quelques blessures musculaires, je me suis cassé un doigt, et le nouvel entraîneur a fait confiance à d’autres joueurs. »
« Il n’était pas bien au début, mais a progressé de match en match », confie Esteban Becker à l’Afp. « Il a beaucoup de qualités, mais je lui ai demandé de courir plus. Et maintenant il court plus, se bat plus et joue mieux. Avec l’équipe nationale, il s’amuse, et quand le ballon passe dans ses pieds, c’est de la magie. »
Joseph Kabila : « L’objectif pour nous est de ramener la coupe à Kinshasa »
Joseph Kabila a rencontré les Léopards à Bata en Guinée Equatoriale où ils vont affronter mercredi 4 février les Eléphants de la Côte d’Ivoire en demi-finale de la Can 2015. Le chef de l’Etat de la RDC a déclaré aux joueurs que l’objectif était de remporter cette coupe d’Afrique. « L’objectif pour nous est de ramener la coupe à Kinshasa. Et je pense que c’est faisable. Vous avez certainement l’appui de nous tous ici mais surtout l’appui de toute la nation congolaise », a affirmé le président congolais. Joseph Kabila a aussi félicité les joueurs pour leur qualification pour les demi-finales de cette Can 2015. « Je voudrai principalement vous voir pour vous féliciter au nom de toute la nation congolaise et vous encourager. Vous féliciter parce que, pour la première fois depuis 1998, nous sommes arrivés en demi-finales de la Can », a-t-il déclaré. Le chef de l’État a indiqué qu’il avait promis au sélectionneur Florent Ibenge d’aller visiter l’équipe si elle accédait en demi-finale.
« Promesse faite, promesse tenue », a-t-il lancé.
Au sujet du match face à la Côte d’Ivoire, Joseph Kabila a usé de la métaphore.
« On va affronter les Éléphants. Comme vous le savez, le Léopard est souvent très rusé. L’objectif est d’abattre demain un Éléphant. Ça sera notre trophée à nous », a affirmé le président de la République. Avant cette adresse devant la presse, Joseph Kabila a visité le lieu d’hébergement des Léopards et a déjeuné avec les joueurs à qui il a apporté une prime « d’encouragement » dont le montant n’a pas été révélé. Il a ensuite demandé de rencontrer toute l’équipe à huis clos.
La Rdc affrontera mercredi 4 février la Côte d’Ivoire en demi-finale de la Can 2015. Les Léopards n’avaient plus atteint cette phase de la compétition depuis 1998.
COTE D’IVOIRE : Les outsiders ont changé de statut
Malabo : Comme elle avait du mal à boucler les éliminatoires de cette Can, on se disait que la Côte d’Ivoire avait du mal à faire le deuil de son capitaine emblématique, Didier Drogba parti à la retraite internationale après un troisième échec d’affilée au Mondial. Et sans rien gagner sur le plan africain, lui, la tête de file de ceux qu’à Abidjan, on a nommés « la génération dorée ». Mais les mauvaises langues avaient fini par les rebaptiser « la génération maudite ». Car, malgré Drogba, Zokora, Eboué, Copa et les frères Touré, les « Eléphants » ont souvent flirté avec les sommets continentaux, sans réellement concrétiser cette domination par un trophée. Meilleure équipe africaine au classement de la Fifa pendant de longues années, la Côte d’Ivoire a disputé et perdu 2 finales (2006 en Egypte et 2012 en Guinée équatoriale).
Et l’on se disait que, comme Sisyphe et son rocher au bas de la montagne, les « Eléphants » étaient condamnés à un éternel recommencement. Surtout, encore une fois, qu’ils ont du mal à se qualifier à cette Can, bouclant leur parcours éliminatoire par une parodie de fin de match à Abidjan, face au Cameroun. Mais la cuvée de cette année semble avoir de la ressource. Elle l’a prouvé dans un groupe D de feu, en domptant notamment les « Lions » camerounais pour passer en quarts. Et c’est là que Yaya Touré et ses partenaires ont étalé leur maîtrise des grands évènements. Face à l’Algérie qui les avait sortis de la Can 2010 en Angola, à ce même stade de la compétition, ils ont réussi le match presque parfait en gagnant, sans avoir eu besoin de dominer, l’équipe qui les avait chassés de la place de n°1 africain.
C’est que dans ce que Kolo a appelé « une phase de transition » avec l’incorporation, dans l’équipe, de jeunes joueurs (le gardien Gbohouo, les défenseurs Kanon et Bailly, entre autres), cette équipe de Côte d’Ivoire a eu la chance de compter sur un technicien « qui connaît la Can pour l’avoir déjà gagnée avec la Zambie », selon l’expression du grand-frère de Yaya Touré. Et ce technicien, Hervé Renard, a réussi à faire prendre la mayonnaise, à redonner confiance à des anciens fragilisés par les échecs répétés et à faire prendre conscience aux nouveaux que malgré la lourdeur de la tâche, ils ont les moyens de la mener à bien. Certes les « Eléphants » ne sont qu’en demi-finale, mais eux qui se disaient « outsiders » au moment d’affronter le Cameroun lors du 3ème et dernier match du Groupe D de cette Can, doivent se dire qu’il est temps de croire à un sacre qui les fuit depuis 1992 au Sénégal. Surtout que dans la foulée, ils ont viré les super favoris algériens de la course à la succession du Nigeria. Ce soir, il leur faudra tenter de faire aussi bien qu’en 2006 et en 2012. Afin que dimanche, ils songent à égaler ceux qui ont été sacrés, il y a 23 ans, à Dakar.
Rd Congo : Un poil à gratter jusqu’au bout ?
Malabo : Dieu merci Mbokani a raison d’y croire, lui qui soutenait que « 2015 sera l’année de la Rd Congo » ! Et pour cause, personne n’attendait les « Léopards » à pareille fête, sur le point de disputer une demi-finale. Ce qui ne leur était plus arrivé depuis la Can 1998 au Burkina Faso. Qualifiée à cette Can seulement comme « meilleur troisième », la Rd Congo a débarqué en Guinée toute proche sur la pointe des pieds. Mais avec l’objectif secret de finir à l’une des deux places qualificatives au second tour. Trois matches nuls plus tard, Florent Ibenge avait réussi son pari, tant bien que mal. Le reste ne serait que bonus.
Et rien de mieux pour se mettre en condition que de croiser les voisins de l’autre rive du fleuve Congo. Une seconde mi-temps échevelée et 2 longueurs de retard remontées pour s’imposer par 4 buts à 2 ! Les «Léopards » ont assurément les crocs… Même sans Mulumbu, leur capitaine blessé, ces Congolais ont les moyens « d’embêter » les « Eléphants », ce soir à Bata. Ne les avaient-ils pas battus à Abidjan même (4 – 3), lors des éliminatoires de cette Can ? Alors, sur terrain neutre, tout est possible. D’autant que les Congolais tiennent bien à leur objectif d’être un poil à gratter dans cette compétition.
Une sorte de cactus qui piquera toute équipe qui s’y frottera. Cette génération n’avait pas la prétention d’égaler les anciens qui, sous l’appellation de Congo Kinshasa (en 1968 en Ethiopie) et de Zaïre (en 1974 en Egypte) étaient montés sur le toit de l’Afrique. Mais cela lui plairait bien de faire un pied-de-nez à la hiérarchie qui n’était pas loin de les considérer que pour quantité négligeable. Kidiaba, le fantasque gardien de but, à 39 ans, a envie de laisser au football africain et mondial un autre souvenir que sa danse fesses à terre pour célébrer les buts de ses coéquipiers.
Lui et ses partenaires sont allés au-delà de leurs attentes dans cette Can. Cela peut autant les démobiliser que leur donner des ailes. On penche plutôt pour le second terme de l’alternative. Car, depuis 17 ans que la Rd Congo attendait une demi-finale continentale, ce serait dommage de la prendre par-dessus la jambe.