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Incinération de la loi cadre: Parlementaire et Saes se chargent
Publié le jeudi 5 fevrier 2015  |  Sud Quotidien
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté, a qualifié l’incinération de la loi par le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) d’apologie de l’incivisme. Des propos qui ont soulevé l’ire du Saes qui pense plutôt que le député devrait se pencher sur le travail de ses collèges dont 30 seulement ont procédé au vote d’une loi aussi importante.

Le président du groupe parlementaire de Benno Book Yakaar charge le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) qui a procédé à l’incinération de la loi cadre relative à la gouvernance universitaire adoptée à l’Assemblée nationale, le 26 décembre 2014. Moustapha Diakhaté qualifie l’acte posé par les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, dans les 5 universités publiques, « d’un attentat et d’une apologie de l’incivisme ». Le député de l’Alliance pour la République (Apr) s’exprimait sur les ondes de la Rfm hier, mardi 3 février, en faisant savoir que c’est « une insulte faite à la République ».

« On peut être ou ne pas être d’accord avec une loi, mais dès lors qu’elle est votée elle doit être respectée », s’insurge Moustapha Diakhaté. Avant de poursuivre : « un véritable attentat contre l’ordre constitutionnel de notre pays. Je peux comprendre que le SAES dénonce une loi mais aller jusqu’à l’incinérer, c’est l’apologie de l’incivisme et ça, on ne peut pas l’accepter surtout d’un syndicat de l’enseignement supérieur ».

Jugeant l’acte inadmissible, une tâche noire, une balafre pour le Saes, le député invite les « syndicalistes à présenter des excuses et à se démarquer et à dénoncer cette attitude irresponsable des dirigeants du Saes ».

La réaction de la section Saes de Dakar n’a pas tardé à tomber. Le coordonnateur Yankhoba Seydi invite le député à revoir sa position dans la mesure où, dit-il, que la loi cadre a été votée par seulement une trentaine de députés sur une Assemblée de 150 députés.

« Il cherche à nous diviser. Il y’a plus importants que lui qui ont essayé de le faire sans réussir. Il a intérêt à voir ce que les députés ont fait puisque cette loi a été votée par 30 députés seulement. Il était où lui ? Au lieu de se sentir petit dans ses souliers, il trouve à s’attaquer aux enseignants qui l’ont formé », a souligné le responsable du Saes de Dakar. Pour l’enseignant chercheur de l’Ucad, « tout ce qui vient de l’Exécutif passe comme lettre à la poste à l’Assemblée. Au lieu de s’épancher sur ses maîtres, il devait plutôt proposer des lois. Voilà les chantiers du législatif ».
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