Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a procédé, hier, à la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux du nouvel an. Abdoulaye Daouda Diallo a profité de cette occasion pour saluer le travail abattu par ses collaborateurs.
C’est à travers une cérémonie particulièrement sobre que le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a procédé, hier, à la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an. Cet évènement devenu symbolique dans le calendrier de l’institution a été une occasion pour mobiliser tous les travailleurs dudit ministère pour tirer le bilan de l’année écoulée afin d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Revenant sur le bilan de l’année dernière, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a indiqué qu’il s’agit de résultats « fort appréciables » et « appréciés » par les autorités qui les ont investis de leur confiance, par les populations qu’ils ont le devoir de servir et par les partenaires variée qui les accompagnent dans leurs délicates missions. Il a ainsi remercié ses collaborateurs pour ce travail « réfléchi, assidu, efficace et engagé». Non sans les inviter à persévérer dans cette lancée du devoir bien accompli et à faire preuve de plus d’engagement, de professionnalisme et de présence. Cela, en vue d’arriver à plus de résultats.
Terrorisme et criminalité transfrontalière
Par ailleurs, a expliqué le ministre, 2015 est une année particulière dans l’agenda du monde et des pays, tant beaucoup de ruptures, de paradigmes nouveaux, d’enjeux stratégiques pour les prochaines décennies vont se négocier et se décider cette année. « 2015 est une année charnière entre la fin d’un cycle de planification et d’actions et le début d’un nouveau cycle de plans d’action mondiaux sur des questions aussi complexes et stratégiques que la sécurité civile, le développement durable et le climat mondial », a-t-il expliqué. A l’en croire, sur le continent, les risques sécuritaires liés à la montée du terrorisme et des criminalités transfrontalières interpellent plus que jamais les gouvernements et les institutions intercommunautaires. Il a insisté sur la pertinence de sauvegarder les libertés individuelles, le maintien de l’ordre public et le maillage sécuritaire du territoire national qui sont dans des missions régaliennes dans un environnement sous-régional plus ou moins secoué par des crises multiformes.
S’agissant des perspectives au niveau national, le ministre de l’Intérieur a souligné que les exigences, les aspirations et les attentes des autorités et des communautés en matière de bonne gouvernance publique, de sécurité intérieure, de protection des droits et libertés et d’approfondissement de la démocratie dans le cadre de la construction d’un Sénégal émergent, « sont très fortes et vont s’exacerber davantage».
Selon lui, l’Etat sera toujours présent pour accompagner les efforts de son département. C’est dans ce sens, a-t-il ajouté, que le budget du ministère a été sensiblement augmenté pour permettre l’exécution des nombreux chantiers de réarmement moral et matériel des forces de sécurité, le renforcement du maillage territorial en unités d’intervention de police et de sapeurs-pompiers, l’élargissement de la sécurité de proximité…
Cette cérémonie a été aussi une occasion de décorer des agents du ministère de l’Intérieur dans les différents Ordres nationaux.
Le ministre de l’interieur SUR LES MANIFESTANTS ARRETES : «Ils seront présentés devant le juge conformément à la loi »
Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, les personnes arrêtées lors de la manifestation non autorisée de l’opposition regroupée autour du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) seront présentées devant le juge conformément à la loi.
« C’est une manifestation qui a été interdite. Les manifestants ont bravé l’interdiction et ont été arrêtés. Donc, nécessairement, ils seront présentés devant le juge et c’est à la justice de donner la sentence qui sied », a tenu à préciser Abdoulaye Daouda Diallo en marge de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an de son département tenue hier.
A propos de la marche du Pds prévue cette après-midi, il a indiqué qu’il appartient au préfet d’autoriser ou non toute demande de manifestation. « Aucun ministre, ni autre autorité de la République n’est habilité à autoriser ou non une marche. C’est du ressort exclusif du préfet. Il est en train d’examiner le dossier », a-t-il fait comprendre, ajoutant que cette marche soit autorisée ou non, l’Etat prendra toutes les dispositions qui s’imposent.
« Dans tous les cas de figure, nous sommes tenus de faire appliquer la loi. Si la manifestation n’est pas autorisée, nécessairement elle n’aura pas lieu. Par contre, si elle est autorisée, nous allons l’encadrer», a soutenu le ministre. Par ailleurs, face à la menace du secrétaire général du Pds de marcher vers le Palais présidentiel, Abdoulaye Daouda Diallo estime qu’il s’agit d’un « amusement ». Selon lui, « on ne peut pas, dans un pays aussi sérieux que le Sénégal, penser à marcher pour aller au Palais».
